ÉLECTIONS : Peut-on sauver la France ?
Cette année, le rabbin d'une synagogue de Richmond, aux États-Unis, a décidé de célébrer Pessah autrement.
Jalal Hashimi. Photographie - Eric Futterman
"…Tout ce que j'en attends, c'est qu'on se connaisse mieux. Les Juifs et les Chrétiens doivent savoir que les Musulmans ne sont pas des terroristes. Ils sont pour la paix. Tout comme les Musulmans doivent savoir que les Juifs ne sont pas les méchants de l'histoire".C'est également l'avis du rabbin. Il voit dans cet événement - au-delà de sa convivialité - un moyen concret de mettre à mal les stéréotypes sur les relations entre Juifs et Musulmans. L'initiative prend encore plus de sens lorsqu'on lui appose une lecture biblique. Pessah, en effet, est un récit histoire d'exil et de liberté. Relatée dans l'Ancien Testament, elle commémore la libération des Juifs de la tyrannie égyptienne pour rejoindre Israël. La semaine de célébrations symbolise les quarante ans qu'ont passés les Juifs dans le désert avant d'arriver en terre promise. "C'est un moment où la communauté juive se souvient qu'elle a dû quitter sa terre", relève Kate Ayers, la présidente de l'association Reestablish Richmond. Lors du repas rituel du Séder - qui se déroule le premier soir de Pessah en Israël, et pendant deux soirs en diaspora - on exclut tout aliment à base de pâte levée et/ou fermentée, en signe de souvenir du départ précipité d'Égypte.
À Beth-El, comme dans d'autres synagogues américaines concernées par le sort des réfugiés, le sens de l'accueil est poussé jusque dans les moindres détails. Le repas a été ajusté, explique le rabbin : "Nous ajoutons une orange, symbole des exclus. Et un ananas, signe d'accueil et d'hospitalité".Pour le plaisir, voici le menu qui leur a été proposé : Soupe de boulettes de Matzot végétariennes Gefilte fish Poulet Marbella Tzimmes de carottes Brocolis vapeur Pommes de terre rôties Dessert Surprise Spécial Image à la une : repas de Pessah par the V World