« Respire le bon air mais fais gaffe quand même
Tous les jours des mômes meurent d’en respirer un peu trop »…Il y a 31 ans, Daniel Darc et Mirwais racontaient « Paris ».
« Hé mec, c’est Paris !
Tu m’entends ?
P-A-R-I-S.
Paris !
Respire le bon air mais fais gaffe quand meme. Tous les jours des mômes meurent d’en avoir respire un peu trop. Alors fais attention, et marche dans les rues, va au hasard !
À n’importe quel coin de n’importe quelle rue, tu rencontreras n’importe quel type, qui te proposera n’importe quoi : des diamants, si purs, mais… mais prend les dans tes mains, et jette-les par terre, tu verras, ils se brisent comme du verre.
C’est Paris.
À Paris, rien n’est pareil. Tout a tellement changé que c’est même plus une ville, c’est juste une grande poubelle.
La poubelle est pleine depuis si longtemps qu’il n’y a plus de place pour nos déchets à nous. C’est Paris, et à Paris, y’a rien a faire, juste marcher dans les rues, marcher dans les rues pendant qu’il fait jour, et attendre; attendre qui fasse un peu plus chaud, qu’il fasse un peu plus jour, qu’il fasse un peu d’amour.
P-A-R-I-S.
Paris !
On ne sait pas ce qu’on attend, mais ça n’a pas d’importance parce que ça ne viendra pas
C’est Paris, 1984. Belle année !
Nos parents ? Nos parents avaient l’Espagne, mais qu’est-ce qui nous reste à nous, le Liban ? Ah.. il fait trop chaud la-bas !
Remarque, ici il fait un peu froid. Et ça, aucun radiateur au monde n’y peut rien.
Il fait froid dans nos têtes.
C’est pas Tokyo, Londres, New York ou Amsterdam, non. Non ! C’est Paris. Et a Paris, y’a rien à faire.
Paris ! Ville de nos rêves…
La poubelle est pleine depuis si longtemps qu’il n’y a plus place pour nos déchets à nous.
Il ne reste rien a faire, juste marcher dans les rues. Marcher dans les rues et attendre qu’il fasse un peu plus jour, qu’il fasse un peu plus chaud, ou qu’il fasse un peu d’amour.
Ah ! Ville de mes rêves, que feras tu quand tu seras seule, pourrie,
des ruines un peu partout …?
Tu sais comment j’écris ton nom ?
P-A-R-I-S.
Hé mec ! Mec, comment t’épelles Paris ?
Paris ?
P-A-R-I-S.
Non! non, non, non, non! Paris ça s’épelle M-E-R-D-E.
Tu sais, tu devrais trouver quelqu’un qui remplisse ton cœur d’amour ou de calmant…
Enfin, de quelque chose.
Parce qu’on arrive toujours par erreur, par hasard, et trop tard.
Et La poubelle est pleine depuis si longtemps qu’il n’y a plus de place pour nos déchets à nous.
C’est Paris.
Paris ! Ville de nos rêves.
Mais a Paris, y’a rien n’a faire, juste marcher dans les rues.
P-A-R-I-S.
Alors marche, et attends… attends… attends… »