Tours de magie, lecteur mp3, compas à prières waterproof : dans les années 90, Casio avait déjà ses "smartwatches".
Depuis le 10 juin, Casio expose 40 ans d’expertise en montres digitales au Toshio Kashio Memorial Museum of Invention, du nom de l’un des fondateurs de la marque. Déjà ultra-modernes et futuristes à leur époque, la vingtaine de montres qui sont exposées arborent des technologies et des gadgets insoupçonnés. Le journaliste Sam Byford, correspondant à Tokyo pour The Verge est allé faire le tour de ces ovnis digitaux pour poignets. En ce qui me concerne, je n’aurais même jamais imaginé que de tels engins étaient déjà sur le marché il y a 20 ans.
La WMP-1 de 2000. Le premier lecteur MP3 adapté au poignet, avec prise jack intégrée mesdames et messieurs.
La BP-400 de 1991. Cette montre – assez classieuse en plus – calcule à la fois votre fréquence cardiaque et votre pression sanguine.
Beaucoup moins impersonnel que tout ce qui est “smart” aujourd’hui, chaque modèle se destinait à une pratique, un métier ou un besoin précis : écouter de la musique, savoir où se trouve la Mecque, contrôler les téléviseurs et les magnétoscopes ou même calculer la température d’une surface avec un Thermo-Scanner. En les accumulant, il y avait de quoi se sentir un super-héros.
La CPW-100 de 1993. Elle contient, entre autres, un compas qui indique la direction de la Mecque.
Les trois WQV révolutionnaires. En 2000 la WQV-1 est la première montre avec une caméra digitale. En 2001 sa petite soeur la WQV-3 ajoute la couleur et, la même année, la WQV-10 étend la couleur à l’écran.
Mais en dépit de leur inventivité folle, ces modèles n’ont jamais créé un réel engouement. Interrogé par Sam Byford, un représentant de la marque au Japon lui a ainsi affirmé que, paradoxalement, le succès de Casio ne s’est installé qu’à partir du moment où la marque a délaissé le digital pour les modèles classiques :
« Casio n’a connu une véritable croissance de la vente de ses montres que récemment, quand la marque s’est concentrée sur les modèles analogiques — certains d’entre eux ont des fonctionnalités Bluetooth basiques, mais aucune ne va dans ces extrêmes ».
Continuer à créer ces “smartwatches” ne présentait finalement que peu d’intérêt pour eux. Loin d’être d’accord, je trouve un certain charme à ces petits bracelets aux fonctionnalités atypiques. À vous de juger. Si vous voulez les admirer en vrai il faudra vous déplacer jusqu’au Japon… mais à part le prix du billet d’avion, ce sera gratuit : l’entrée est libre.
La MGC-10 de 2006. Développée avec le magicien Tomohiro Maeda, cette montre de Prestige pouvait vous aider à faire de la magie comme “deviner” le nombre ou la carte à laquelle quelqu’un pense. « Ces modèles ne présentent pas d’intérêt » ? VRAIMENT ?
La RPS-100W de 1993, à gauche, dédiée à ceux qui veulent maigrir, qui sont fiers de leur combat et qui veulent le crier à la face du monde, vous permet de calculer vos dépenses caloriques à intensité variable et selon l’activité.
La TSX-1300 de 1994. La montre de Batman. Capable de détecter la température d’une surface grâce à son thermo-scanner qui détecte le rayonnement infrarouge. Renvoyer un plat en cuisine n’aura jamais été aussi facile.
Et en photographie à la Une, un rêve de gosse devenu réalité en 1993. Mettez l’une de ces petites merveilles dans les mains d’un enfant et vous avez le cauchemar des parents. Ces montres peuvent contrôler les télés et les enregistreurs.
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