Le trafic et la météo de Londres ne sont pas les deux bijoux les plus populaires de la couronne d’Angleterre. Du coup, l’entreprise américaine de design Gensler a suggéré d’utiliser les nombreux tunnels abandonnés du métro pour les transformer en pistes cyclables et rues piétonnes. Dans l’idéal, la ville entière pourrait être connectée, réduisant considérablement la pollution et désengorgeant la circulation. L’idée a été primée en tant que « meilleur projet conceptuel » aux London Planning Awards le 3 février dernier, qui récompense les innovations futuristes.
L’équipe de Gensler se veut même novatrice dans le financement de leur projet, arguant que la publicité qui pourrait être affichée dans les tunnels apporterait les fonds requis. Quant au coût énergétique, il serait totalement compensé par l’électricité produite et vendue par… les usagers eux-mêmes. En effet, le sol serait dans un revêtement dit « cinétique » qui récupère l’énergie produite par le frottement des pneus ou la force des pas des piétons. Et il y aura de quoi faire : en 2029, la population londonienne devrait s’élever à 10 millions d’habitants, contre 7,3 en 2011.
Un inconvénient majeur cependant que pointent les analystes du journal The Guardian reste la différence de niveau : les cyclistes serait probablement forcés de porter par eux-mêmes leurs vélos pour descendre puis ressortir des tunnels. A moins d’inventer cette semaine le vélo qui pèse deux kilos, il faudra attendre un peu avant de dévaler la capitale anglaise à pédales.
Images : Gensler.