Nous sommes le 22 juin 2013, et la Palestine exulte. Toute la nuit, les rues de Gaza ne désemplissent pas. On danse et on chante, sans s’arrêter, car Mohammed Assaf vient de gagner « Arab Idol ». À 22 ans, le jeune chanteur gazaoui remporte la deuxième édition de la « Nouvelle Star » du monde arabe. Son sourire immaculé, son allure juvénile et sa voix grave ont conquis, une bonne fois pour toutes, le cœur de millions de téléspectateurs.
Ses précédents passages dans l’émission (un succès au Liban, en Syrie, en Palestine, dans les Émirats…) en avaient déjà fait une star. Mais ce soir-là, il devient bien plus : désormais, Assaf est une idole. Même le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas décroche son téléphone. Il tient à saluer « la voix de la Palestine », celui qui fait, dit-il, « rejaillir tant d’honneur sur son peuple ».
Symbole d’unité du monde arabe, emblème de la dignité des Palestiniens, chantre d’une jeunesse porteuse d’espoir… Mohammed Assaf fait l’unanimité. Nous l’avons rencontré à Dubaï où il habite désormais. L’occasion d’évoquer son extraordinaire histoire, de son périple en Égypte quasiment clandestin pour la première audition d’Arab Idol à sa façon de vivre, aujourd’hui, sa vie nouvelle.