« J’les entends tous ces zoulous, ils parlent de nous. Qu’est-ce qu’ils en savent des braves ? Nous on a galéré grave »
« Thug Life » est le premier extrait du deuxième album de la Mafia K’1 Fry : « Jusqu’à la Mort », sorti en 2007. Ce morceau marque le retour de Kery James au sein du collectif. En effet, il avait quitté la Mafia en 2001 pour des raisons personnelles et n’avait pas participé au premier opus: « La Cerise sur le Ghetto ».
« J’les entends tous ces zoulous
Ils parlent de nous
Qu’est-ce qu’ils en savent des braves
Nous on a galéré grave
Qu’est ce qu’ils connaissent de notre histoire
On revient de loin
Passé trouble, présent fragile, avenir incertain
Y’a ptét pas une équipe dans le rap qui ai tant souffert
La rue on y était, on y a saigné a cœur ouvert
La preuve nos frères sont tombés, on rejoint leur tombe
Pendant que les autres ne font que rapper, chez nous c’est l’hécatombe
Alors ne venez pas tester l’authenticité
De l’équipe la plus respectée par tous les mecs de cité
Si les jeunes nous aiment, c’est parce qu’on leur ressemble
Quand ils souffrent on souffre
Quand ils meurent on meurt ensemble
Dehors tu sais, on a jamais été au complet
Argent oblige, y’en avait toujours un qui manquait
Tout comme le Wu-Tang Clan on déchirait sur scène
Hors de scène on risquait des grosse peines
En attendant que notre heure vienne
Conséquence Rocco : incarcéré
Hakim : incarcéré
Jessy : incarcéré
Mista : incarcéré
L.A.S. : assassiné
M.A.D. : assassiné
Et quand j’écris ce couplet, Selim du 94 est incarcéré
Crois pas qu’j’en tire une gloire quelconque
Mais comprend que notre histoire c’est pas une histoire quelconque
Cette histoire c’est la notre, si elle ressemble a la votre
C’est que vous êtes K’1 Fry, vous êtes donc des nôtres
Eh, la Mafia K’1 Fry c’était un projet
Un état d’esprit, un mode de vie et de survie
Avec les plus visionnaires on voyait loin
Le rêve était africain, les moyens américains
Le premier mot d’ordre pour nous était solidarité
Cela s’est avéré nécessaire pour survivre en cité
En quête du respect c’est tous contre un, nous c’était
« Si, si tu en tue un il en reste plein ! »
Du moins c’est c’qu’on croyait, avant que la rue nous broie
Y’a qu’au pied du mur que tu vois si t’es aussi fort que tu crois »