À chaque rappeur légendaire son complot.
Eazy-E, leader du groupe N.W.A, ne déroge pas à la règle : son propre fils est persuadé que c’est Suge Knight, cofondateur de Death Row Records, qui aurait fait en sorte – on ne sait trop comment – de lui transmettre ce virus aux conséquences mortelles, responsable de son décès en mars 1995.
Depuis le mois d’août, la sortie du film Straight Outta Compton, qui retrace l’histoire de N.W.A, a relancé le débat. Dans une interview pour « For The Record », le rappeur Frost (à l’époque signé sur Ruthless Records, le label d’Eazy-E), dit connaître les circonstances exactes de l’infection d’Eazy-E. Le virus, dit-il, lui aurait été injecté, sciemment, à l’aide d’une aiguille d’acupuncture :
Wilmore Webley, un microbiologiste interrogé par ViceNews, réfute à bloc la véracité du récit de Frost, avec des arguments simples, à la limite de l’évidence. Il pointe par ailleurs les dangers de ce genre de théories douteuses : « Lorsque les gens perçoivent le VIH comme une arme hi-tech plutôt que comme un problème de santé publique », peut-on lire dans l’article, « ils sont moins à même de prendre leurs responsabilités ».