Une nuit, racontée par Dazed, dans cette presque-ville que tout le monde veut quitter.
À Calais, la vie nocturne est autant un refuge qu’un échappatoire. C’est en substance ce que Jack Steadman, journaliste pour le magazine britannique Dazed raconte lors d’un reportage réalisé dans la tristement nommée « jungle » de Calais. Dans les pas de Sadiq et Ismael, deux Soudanais poussés par la guerre civile à fuir leur pays, et Kirtliko, étudiant en droit érythréen fuyant les représailles d’un gouvernement autoritaire, il entre dans l’intimité d’une soirée entre amis au « Peace and Love bar », où ces personnes aux passés extraordinaires échangent en écoutant « Don’t Worry, be happy » de Bob Marley.
« La vie est très difficile ici, c’est pour ça qu’on boit, c’est pour ça qu’on danse »
Le bar, ouvert depuis 4 mois, est tenu par Daniel, érythréen lui aussi. Le reportage laisse quelques questions en suspens (comment tourne le bar ? comment a-t-il été créé ? combien coûtent les boissons ?), mais il témoigne d’une vie qui s’organise, malgré tout. Pour le moment, Ismael, Sadiq et Kirtliko vivent à Calais et s’en accommodent comme ils peuvent, mais tous partagent encore l’espoir d’un avenir meilleur : ils souhaitent plus que tout rejoindre l’Angleterre, unique perspective d’avenir pour les trois amis.
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Photographies © Miguel Amortegui/Dazed