L'auteure Elizabeth Kesses revient sur les attentats de Paris et, pour elle, la meilleure réponse à apporter au terrorisme est de répandre de l'amour et de la joie.
Today for the first time in my life I find myself speechless, wordless even, after Friday’s attacks.
But that is exactly the feeling that terrorism wants to create, one of diminishment and powerlessness, that we are so filled with terror we can no longer be who we were. I was too frightened to write and I refuse to buy into the pandemic fear the perpetrators wish to spread.
Worse still is the toxic virus of hate they spread through their acts that are destined to divide communities and instil a desire for retaliation.
It is natural of course to want to try and make sense of the senseless. But in our pursuit for justice it is easy to slip into pointless finger pointing.
I have seen many comments, some highly inflammatory, accusing governments and religions. Others bemoan the ‘limelight’ that the Paris attacks received. Other are inciting more aggressive action.
Yet none of it will bring back those we lost. None of it will soothe the searing pain of those who are battling grievous injuries. None of it will make us feel any better about saying goodbye to our children as they walk to school without us.
The happiness function in our brains is activated when we are caring for others, when we are thinking kind thoughts, and equally it is closed down by destructive emotions such as anger and despair.
Shifting positive feelings must be our focus now. To support those in need in whatever we can. If you are a musician, post a song, a florist dedicate a display, a chef make cakes for those waiting in despair at hospitals. Give blood, say a kind word on Facebook, linger longer in an embrace. Every action born out of compassion will top up this boundless bank of love.
Love of those around us, friend or stranger, is what will help us through this abhorrence.
They may plot against us, bomb us, shoot us, but they cannot take away the light in our hearts that will only grow as more and more people and communities unite.
We must pour calming words thoughts and sentiments on every wound inflicted, and every soul taken from us.It is time to trust our leaders, believe that our governments are doing the best and work with all the nations around the world.
And the converse is true, if we slip into negative destructive thinking we become their inadvertent accomplices. By blaming, accusing or punishing others we turn their cause into a reality, we surrender to them.To quote a very wise man, « Fear is the path to the dark side. Fear leads to anger, anger leads to hate and hate leads to suffering. »
We are all Jedis, we are the innocent victims of the Dark Side, but the force will be strong with us again and we will strike back with our swords of peace and ammunition of love.
#speakkindness #peaceinourtime #loveconquers
Elizabeth Kesses
En Français :
« Aujourd’hui pour la première fois de ma vie, je me retrouve sans voix, sans mots après les attentats de vendredi.
Mais c’est exactement le sentiment que le terrorisme veut créer, un sentiment d’impuissance qui implique que l’on soit si emplis de terreur qu’on ne puisse plus être celui que nous étions.
J’étais trop effrayée pour écrire et je refuse de tomber l’épidémie de peur que les auteurs des attentats veulent répandre.
Pire encore est ce virus toxique de haine qu’ils répandent à travers leurs actes destinés à diviser les communautés et à instiller un désir de représailles.
Il est naturel bien sûr d’essayer de mettre du sens là où il n’y en a pas. Mais la recherche de justice peut glisser trop facilement dans l’accusation infondée.
J’ai vu beaucoup de commentaires, certains très enflammés, qui accusent les gouvernements et les religions.
D’autres déplorent le « coup de projecteur » que les attentats de Paris ont reçu. D’autres incitent à des actions plus violentes.
Cela dit aucun d’eux ne ramènera ceux que nous avons perdus. Aucun n’apaisera la terrible de ceux qui combattent leurs douleurs. Aucun d’entre eux ne nous réconfortera alors que nous laissons nos enfants seuls, sur le chemin de l’école.
La fonction « bonheur » de nos cerveaux s’active lorsque nous prenons soin des autres, quand nos pensées se font tendres. Elle est désactivée par des émotions destructrices comme la colère et le désespoir.
Se tourner vers des sentiments positifs doit désormais être notre priorité. Pour soutenir ceux qui en ont besoin, par n’importe quel moyen. Si vous êtes musicien, publiez une chanson, si vous êtes fleuriste, consacrez-y un étalage, si vous êtes un chef, faites un gâteau pour ceux qui attendent, désespérés, à l’hôpital. Donnez votre sang, dîtes un mot tendre sur Facebook, prolongez vos étreintes. Chaque acte né de la compassion rendra plus forte cette banque d’amour illimité.
L’amour de ceux qui nous entourent, amis ou étrangers, est ce qui nous aidera à traverser cette horreur.
Ils peuvent comploter, nous bombarder, nous tirer dessus, mais ils ne peuvent pas nous prendre cette lumière dans nos coeurs qui continuera de grandir tant que les gens et les communautés seront unies.
Nous devons répandre nos mots nos pensées et nos sentiments calmes sur chaque plaie infectée, et sur chaque âme qu’ils nous ont prise. C’est le moment de croire en nos leaders, de croire que nos gouvernements font de leur mieux et que les nations du monde travaillent de concert.
Et l’inverse est vrai, si nous glissons dans une pensée négative et destructrice, nous devenons leurs complices. En blâmant, accusant ou punissant les autres nous transformons leur cause en une réalité, nous capitulons. Pour citer un homme très sage : « La peur mène au côté obscur. La peur mène à la colère, la colère à la haine et la haine à la souffrance ».
Nous sommes tous des Jedis, nous sommes les innocentes victimes du Côté Obscur, mais la Force nous reviendra plus forte que jamais et nous répliquerons avec nos épées de paix et nos munitions d’amour.
#speakkindness #peaceinourtime #loveconquers »