"Il n’y a jamais de fin à Paris", écrivait Ernest Hemingway dans "Paris est une fête". L’occasion de rappeler que Paris sera toujours Paris, une fête.
« Si vous avez de la chance d’avoir vécu jeune homme à Paris, où que vous alliez pour le reste de votre vie, cela ne vous quitte pas, car Paris est une fête. » « A Moveable Feast » ou plutôt « Paris est une fête », est un récit autobiographique d’Ernest Hemingway publié à titre posthume en 1964. L’auteur revient, ici, sur ses premières années d’écrivain dans le Paris des années 1920. En voici quelques passages emblématiques :
Ernest Hemingway, « Paris est une fête », 1964.
Quand nous rentrâmes à Paris, le temps était sec et froid et délicieux. La ville s’était adaptée à l’hiver, il y avait du bon bois en vente chez le marchand de bois et de charbon, de l’autre côté de la rue, et il y avait des braseros à la terrasse de beaucoup de bons cafés pour tenir les consommateurs au chaud.
« Il n’y a jamais de fin à Paris et le souvenir qu’en gardent tous ceux qui y ont vécu diffère d’une personne à l’autre. Nous y sommes toujours revenus, et peu importait qui nous étions, chaque fois, ou comment il avait changé, ou avec quelles difficultés – ou quelles commodités – nous pouvions nous y rendre. Paris valait toujours la peine, et vous receviez toujours quelque chose en retour de ce que vous lui donniez… »
« Mais Paris était une très vieille ville et nous étions jeunes et rien n’y était simple, ni même la pauvreté, ni la richesse soudaine, ni le clair de lune, ni le bien ni le mal, ni le souffle d’un être endormi à vos côtés dans le clair de lune. »