« La première fois que vous rencontrez quelqu’un », explique Yi Zhou sur son site, « vous remarquerez peut-être ses jolis doigts, ou son beau nez. Toutes ces petites choses contribuent à notre mémoire ».
La jeune artiste chinoise originaire de Pékin, diplômée de la prestigieuse Saint Martins School de Londres (à ne pas confondre avec son célèbre homonyme de Shangaï, artiste elle aussi, star des Biennales et égérie multimarques) a voulu figer ces instants et figurer cette mémoire sensitive, souvent plus intense que nos souvenirs « classiques ».
Pour son projet « Body Memory », auquel Alessandro de Toni du site new-yorkais « Cool Hunting » consacre un joli reportage, Yi Zhou propose aux personnes qui le veulent de se réapproprier leur corps… littéralement. Habillée en docteur, elle moule avec de la résine certaines parties du corps de ceux qui viennent la voir, puis les transforme en bijoux. Le processus dure 20 minutes seulement.
Le lendemain, ses cobayes viennent dans son cabinet récupérer leur pendentif-doigt, leurs boucles d’oreilles-nez ou n’importe quel accessoire, à l’image d’une partie d’eux-même, empaqueté dans une petite boîte.