VIDÉO : Spike Lee pense que son prochain film va provoquer une grève du sexe

Dans la comédie grecque Lysistrata (écrite en 411 avant Jésus-Christ par Aristophane), les femmes se refusent à leurs maris pour prendre le pouvoir sur eux et mettre un terme à la guerre. C’est exactement l’histoire de « Chi-Raq », prochain film de Spike Lee (voir la bande-annonce) où des strip-teaseuses exaspérées par la violence des rues de Chicago (depuis 2001, plus d’Américains y sont morts qu’en Irak et en Afghanistan), décident de reproduire ce processus.

Interviewé par Stephen Colbert dans son Late Show mercredi 25 novembre, Spike Lee a raconté l’histoire de Lysistrata et rappelé, du même coup, celle de Leymah Gwobee. Au début des années 2000, cette militante pour la paix avait contribué à mettre un terme à la seconde guerre civile de son pays, le Liberia, en enjoignant les femmes à entamer une grève du sexe.

Le réalisateur est persuadé qu’après la sortie de son film, le 5 décembre, les grèves du sexe vont se répandre sur les campus universitaires américains : « Une grève du sexe pourrait vraiment fonctionner sur les campus, où les histoires de harcèlement sexuel et de viols sont légion », dit-il. S’il y a de quoi douter de la pertinence de cette « solution », Spike Lee, lui, va jusqu’à prédire une vague d’initiatives de ce type, « après les vacances de Noël » : « Au deuxième semestre, ça va arriver ! »