En trois années de guerre, la Syrie s’est éteinte. Littéralement, comme l’explique The Atlantic dans un article, publié le 5 décembre. Alors que dans le pays, on ne compte plus les morts et que les atrocités se poursuivent, un groupe de chercheurs a voulu observer le conflit sous un angle nouveau. En étudiant des images produites par un satellite américain, ils ont conclu qu’en Syrie, les lumières allumées lorsqu’il qu’il fait nuit ont décliné d’environ 74% entre mars 2011 – date qui marque le début du conflit – et février 2014.
Cette obscurité est aussi bien symbolique de la mort des civils syriens et de la destruction de leurs infrastructures, que symptomatique de leur déplacement, à l’intérieur et à l’extérieur du territoire, précise The Atlantic, qui détaille (en anglais) le travail des chercheurs. Un témoignage venu de l’espace inédit et crucial à l’heure où, comme le rappelait hier encore la radio belge RTS dans un reportage, « Les Damnés de la guerre », près de 9 millions de Syriens sont réfugiés ou déplacés dans le monde, et que la moitié de la population dépend désormais d’une aide humanitaire qui peine toujours à se mettre en place.