Ce week-end, c'est la chanteuse Anohni, ex-leader du groupe Antony & The Johnsons, qui est rédactrice en chef de Clique. Elle nous livre ses conseils culturels.
Nous avons rencontré Antony Hegarty à l’occasion de la sortie de son clip « Drone Bomb Me », qui met en scène Naomi Campbell. Anohni, avant, c’était Antony, le chanteur new-yorkais d' »Antony et the Johnsons ». Ou plutôt la chanteuse car son genre, elle l’a toujours présenté comme flou, hors-limite (même si elle préfère, dit-elle, qu’on utilise le pronom féminin). Cette année, Anhoni a quitté ses Johnsons pour se lancer en solo avec l’album “Hopelessness”. Pour ce premier album sous le nom d’Anohni, prévu pour le printemps 2016, elle s’est entourée des artistes les plus talentueux, d’Hudson Mohawke à Lou Reed (décédé depuis) en passant par Ricardo Tisci, le directeur artistique de la maison Givenchy. Entretemps, elle est devenue la première personne transsexuelle a être nommée aux Oscars depuis 40 ans, fin février dernier – mais a refusé de participer à la cérémonie pour des raisons éthiques, exposées dans une lettre ouverte. Elle était retenue dans la catégorie « Meilleure chanson originale » pour le morceau « Manta Ray », issu du documentaire Racing Extinction qui explore les effets du changement climatique. Ce combat pour l’écologie, elle le mène au quotidien. Elle a notamment participé à la COP21 à Paris, en décembre 2015, et nommé l’un de ses morceaux « 4 degrees », en référence aux 4 degrés supplémentaires que prendra la température de la Terre, d’ici la fin du siècle, si les émissions de gaz à effet de serre se poursuivent au rythme effréné qu’on leur connaît aujourd’hui.
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