Tristement surnommée « pays du viol », l’Inde peine à endiguer les violences extrêmes faites aux femmes. 93 femmes y sont violées chaque jour, un chiffre en hausse selon le quotidien Times of India. La multiplication des viols en réunions ayant provoqué jusqu’à la mort de jeunes filles a attiré les yeux du monde sur le problème, mais sans que le gouvernement indien ne propose, jusqu’ici, de réponses viables.
Pour rendre la vie des femmes plus sûre, le ministère des Télécommunications établi à New Dehli a ordonné que tous les téléphones portables, quelle que soit leur marque de fabrication, soient munis d’une bouton d’alerte d’ici janvier prochain.
« La technologie est uniquement destinée à rendre la vie meilleure, et quoi de mieux que de l’utiliser pour la sécurité des femmes ? », a déclaré Ravi Shankar Prasad, ministre des Communications.
Le système, activé grâce à une longue pression sur les chiffres 5 ou 9 du clavier des téléphones, permettra de prévenir les services d’urgence. Si ce numéro a été pensé en réaction à l’insécurité des femmes en Inde, il pourra être utilisé par toute personne nécessitant l’aide des secours. À partir de 2018, il sera complété d’un système de géolocalisation. Une avancée, dans un pays qui ne dispose pas de numéro d’urgence centralisé tel que le 112 en Europe ou le 911 aux États-Unis.
Image à la Une © Adnan Abidi/Courtesy Reuters