Gallant est timide. Sa musique, elle, ne l’est pas. Elle n’a peur de personne. Gallant n’a que 23 ans et réussit le tour de force d’allier sonorités électro et profondeur RnB sans tomber dans la facilité. Avec son dernier album Ology, sorti en avril dernier l’américain prend des risques et ne compte pas s’arrêter là.
Qui es-tu ?
Je m’appelle Chris Gallant, je viens de Washington et je suis musicien.
Comment as-tu commencé ?
J’ai commencé tout seul dans ma chambre, en autodidacte, lorsque j’étais au collège. J’ai trouvé dans la musique un moyen de m’exprimer et surtout de trouver ma voie. J’étais très timide au collège, je ne parlais pas à beaucoup de gens et la musique m’a permis de devenir qui je voulais être. Encore aujourd’hui je me considère comme quelqu’un de très réservé.
Son dernier album Ology est sorti en avril dernier.
Comment définirais-tu ton travail ?
Je ne pourrais pas définir mon style, à vrai dire je ne saurais même pas dire ce que je fais exactement ! Tout me semble naturel en fait. Je ne sais même pas quelles sont mes véritables influences. Je sais juste que je suis très inspiré par la vie que je mène, par les expériences que j’ai pu avoir dans ma vie, ou celles que je traverse au quotidien.
Quelle était ton ambition à tes débuts ?
Quand j’étais plus jeune, j’avais commencé à faire de la musique pour avoir plus de connexions avec les gens autour de moi, pour partager des moments avec eux. Étant timide, c’était le moyen que j’avais trouvé pour communiquer avec les autres.
« Weight in gold », le titre qui a permis à Gallant de se faire connaître.
« C’est un peu comme une thérapie, ça m’aide personnellement à m’épanouir et si ça peut aider d’autres gens c’est tant mieux. Mais je n’ai jamais imaginé avoir un une vie rangée, un job normal, je travaille dur en ce moment pour continuer à vivre de ma musique. »
Tu as étudié à la City University de New-York, qu’est-ce tu y as appris ?
Mes études m’ont permis d’acquérir une grande culture musicale que je n’avais pas avant. J’ai suivi des cours qui m’ont permis de mesurer l’impact de chaque mouvement culturel et musical sur la population à chaque époque. C’est une période importante car mine de rien j’ai appris beaucoup de choses que je n’aurais pas appris ailleurs. Mais malgré tout je préférais me concentrer sur moi-même et sur ma propre création. C’est à ce moment là que j’apprenais vraiment à faire de la musique.
La chanson « Open Up », extrait de l’album Ology.
Comment se passe ton processus de création ?
Pour tout avouer, je ne suis pas de règles précises. Je ne me dis jamais que j’allais d’abord écrire, puis composer ou l’inverse. Je laisse juste les choses se passer et cela a toujours fonctionné de cette façon. En réalité je ne me pose jamais de questions et je n’ai pas vraiment de routine de création, j’accepte juste toutes les inspirations d’ou qu’elles viennent et j’essaie de les retranscrire en chanson.
Tu n’as que 24 ans, et ton style semble déjà bien rôdé, comment expliques-tu cela ?
Je suis né dans les années 1990 et donc j’ai eu la chance de voir et d’étudier ce qui s’est fait de mieux en musique avant moi. Je n’ai jamais eu de grandes ambitions, du moins au départ, mais je voulais simplement devenir une meilleure personne grâce à la musique, j’espère un jour y arriver.