« Je n’ai rien, mais il me reste la vie ». Voilà ce que chante ici, en substance, Nina Simone. Nous sommes en 1968, juste avant que son combat pour les droits des noirs afro-américains, aux États-Unis, ne l’éjecte petit à petit des radios, des télévisions, et ne l’éloigne, lentement mais sûrement, des projecteurs. Près de 50 ans plus tard, Alton Sterling, lui, ne peut pas en dire autant : il est mort dans la nuit de lundi à mardi, aux alentours de minuit et demi, tué par un policier alors qu’il se trouvait déjà à terre. À 37 ans, il vendait des CDs près d’une épicerie lorsque deux membres de la police de Baton Rouge en Louisiane, qui tentaient de l’interpeller, ont fini par le tuer. Le récit du New York Times, qui revient sur les faits point par point, laisse d’autant plus démuni qu’il est détaillé et objectif – imparable : il est à lire sur ce lien. Entretemps, dans les rues de Baton Rouge ce mercredi 6 juillet, on pleure « Big Alton », et la colère gronde toujours.
Alton Sterling et sa famille, via Michael Skolnik
#AltonSterling‘s son is the double of his father. Needlessly in heartbreaking pain. This broke me. This has to stop. https://t.co/frbXRfCxD4
— Adam (@AdamTodd310389) 6 juillet 2016