Créée il y a un an, la chaine Youtube DBTIMES comptabilise déjà plusieurs centaines de milliers de vues à chaque vidéo, autour de l’univers de Dragon Ball. Derrière ce succès : Léo, accompagné de son meilleur ami Max, décortiquent le manga japonais et défrichent rumeurs et intoxs pour mieux faire connaître le monde de Goku et de Vegeta.
Qui es-tu ?
Je m’appelle Léo, j’ai 28 ans et je suis Gokuda003.
Comment s’est faite ta première rencontre avec l’univers Dragon Ball ?
Je ne sais plus quel âge j’avais, mais j’étais vraiment tout petit, mais c’était à travers le Club Dorothée. C’est avec cette émission que j’ai commencé à regarder, je ne me souviens plus exactement par quel épisode j’ai débuté, mais je sais que c’était la période ou était diffusé Dragon Ball Z. Ce n’était pas la diffusion Dragon Ball, Goku était déjà adulte, je crois qu’il s’agissait de l’arc Sayan ou de l’arc Namek.
Dans ses podcasts, Léo analyse et tente d’apporter une réponse aux questions existentielles des fans.
As-tu tout de suite accroché à l’univers ?
Je ne sais pas si j’ai accroché tout de suite à Dragon Ball. Ça m’a surpris, j’étais vraiment étonné par ce que je voyais : tous ces personnages, ces combats … Mais très rapidement je me suis mis à suivre avec une grande passion tous les épisodes.
Je me rappelle que j’étais vraiment contrarié si je ne pouvais pas être devant la télévision quand c’était le moment de Dragon Ball. On en parlait énormément à l’école aussi.
Qu’est-ce qui t’as plus dans ce manga là ?
Peut-être l’originalité. À l’époque, dans les années 1990, il n’y avait pas d’autre anime comme Dragon Ball. Qu’il s’agisse d’animation japonaise ou d’animation européenne ou américaine, il n’y avait pas ce genre de séries, ce genre de thèmes. Il n’y avait pas d’anime présentant ce genre d’enjeu, avec un méchant qui menaçait la survie de l’Univers par exemple. Et puis il y a aussi des messages qui sont présents en filigrane à travers l’oeuvre dans son ensemble. On ne s’en rend pas compte mais en prenant comme modèle les personnages, on apprend de réelles leçons de vie.
Quel personnage de Dragon Ball t’a le plus inspiré ?
C’est Goku qui m’a plus marqué. C’est le héros, que l’on suit depuis le début, depuis ses 12 ans.
Quand Vegeta vante les mérites de Goku.
Qu’as-tu appris grâce à Dragon Ball ?
Ne jamais abandonner. C’est l’une des choses que j’ai apprises grâce à ces histoires. Souvent, dans la vie quand on est confronté à des difficultés, on est trop vite tenté par la résignation, baisser les bras…
Et quand tu as des leçons comme celles enseignées par Dragon Ball tu apprends à savoir te relever, à être fort, ne pas flancher, à rester fier même devant l’échec, pouvoir se reconstruire après un échec…
On se rend compte, en fait, que Goku a toujours un but dans sa vie, il veut devenir le meilleur guerrier, se mesurer et combattre les plus forts … Quand on a un but et qu’on le poursuit tout au long de sa vie, que l’on est vraiment motivé, que l’on a l’envie, peu importe les obstacles que l’on rencontre on peut parvenir à quelque chose. Et par exemple, ce qu’a pu traversé Gohan (fils de Goku, NDLR) qui doit faire des choses qui ne lui plaisent pas forcément mais qui les fait malgré tout pour arriver à ses fins.
Vegeta aussi m’a beaucoup marqué, de par sa fierté et sa volonté de ne jamais perdre la face. J’ai moi-même un fort caractère, et c’est un aspect du personnage qui m’a imprégné.
Pourtant Vegeta est un des personnages les plus orgueilleux…
Oui effectivement, c’est très vrai au début de la saga. Mais plus il évolue, plus cet orgueil se transforme en fierté, beaucoup plus saine qu’à l’origine. Et on le voit notamment dans son rôle de père où il inculque énormément de choses à son fils Trunks.
La fierté de Vegeta dans toute sa splendeur.
Que ce soit Vegeta avec son fils Trunks, ou Goku avec son fils Gohan, ce manga met aussi beaucoup l’accent sur la transmission…
C’est un aspect très récurrent, notamment dans les premiers arcs de la série animée Dragon Ball Z, pour le manga cela va du tome 17 au tome 36, et même au-delà puisque Gohan reprend le flambeau au début de l’arc majin boo. Même si cette transmission n’a pas été marquée jusqu’au bout, du fait de l’omniprésence de Goku, cette diffusion du savoir reste présente avec l’échange entre Goku et Oob, qui vont faire de lui le protecteur de la terre.
Comment as-tu décidé de créer un média autour de l’univers de Dragon Ball ?
J’étais en cours de Lv3 japonais au lycée, et à la rentrée notre professeur nous avait demandé de remplir un questionnaire pour en savoir un peu plus sur nous. Et mon voisin, Max, n’avait pas du tout d’inspiration pour la case centre d’intérêt. Il a regardé sur mon papier, et je me suis dit « Qui est ce mec qui me copie même sur la fiche de renseignements ? ». Il voit que j’avais inscrit le mot manga, et me demande lequel est mon préféré, et il s’est avéré qu’on était tous les deux fans de Dragon Ball, et c’est comme ça qu’on s’est connu, il y a 12 ans, on est devenus meilleurs amis.
Donc vous avez décidé ensemble de parler de Dragon Ball ?
C’est ça. À l’époque, au début des années 2000, il y avait beaucoup de sites internet sur Dragon Ball. Il y avait des sites très temporaires, mais surtout il y avait énormément de sites qui propageaient de fausses informations qui n’avaient aucun sens. Il y avait un mélange des informations, entre des choses qui venaient de la version française de l’animé, et des informations qui venaient de magazines pas très fiables. Et on s’est dit qu’il fallait réunir les informations que l’on sait de source sûre, ne pas mettre n’importe quoi, pour éviter le « bullshit » habituel.
Votre volonté première, c’était de rétablir la vérité…
Le but n’était pas de créer un énième site dédié à Dragon Ball, mais vraiment de créer un site sûr pour les fans, sans aucune prétention. C’est comme ça que le site est né, en 2006. Il s’appelait d’abord Full Power Dbz, il est d’ailleurs resté longtemps en ligne sous ce nom là. Il y a deux ans, il est devenu Dragon Ball Ultimate.
Les rumeurs autour de Dragon Ball.
Quel est le but de votre site ?
Le but est de mettre à disposition des fans une sorte d’encyclopédie dans laquelle on peut chercher des informations sur un décor, un personnage, un objet ou autre chose. Comme l’univers ainsi que l’histoire des personnages évolue énormément, le site est en perpétuel changement, cela demande énormément de temps et d’investissement.
C’était notre projet commun, après les cours, le week-end, de rédiger les articles et gérer le forum. Pour ma part, j’ai fait des études de cinéma pour devenir comédien. Max a quant à lui suivi des études en banque. Aujourd’hui, on écrit donc à côté de nos métiers respectifs.
Pourquoi avoir eu l’idée de créer une chaîne Youtube il y a un an ?
Au fur et à mesure que le site grandissait, on a recruté du monde pour continuer à écrire sur l’univers Dragon Ball, et aussi pour gérer les réseaux sociaux. Ce sont des personnes que l’on a rencontré sur nos forums, des passionnés qui écrivent bénévolement. Mais parallèlement au site j’avais envie d’exploiter le format vidéo sur lequel on réfléchissait beaucoup avec Max. La vidéo permet d’avoir un contact plus direct qu’avec l’écrit, où l’on est obligé de choisir un angle bien précis. On s’est dits que c’était un bon complément du site. Au début on les faisait à deux, puis j’ai continué tout seul.
Quel est le but principal de ces vidéos ?
Le but fondamental, même si cela paraît bête, est de transmettre notre passion et de diffuser des informations vérifiées. Sur Youtube, il se passe à peu près la même chose que sur les sites consacrés à Dragon Ball, il y a quelques années. Beaucoup de monde fait des vidéos, c’est normal, et la plupart des Youtubers donnent leur avis, mais d’autres fournissent malheureusement de fausses informations. Mais ces vidéos ne sont pas tant une réaction à ce qu’il se passait sur Youtube, mais plus un complément du site.
La diffusion de fausses informations semble être un problème récurent au sein de Dragon Ball …
C’est à dire que la première version française a fait beaucoup de bien pour Dragon Ball, mais aussi du mal. Le fait est qu’entre la version originale japonaise et la version française, il y a parfois de grosses différences dans le sens. Et c’est ce qu’on tente de rectifier, étant donné que Max et moi parlons couramment japonais.
Ta maîtrise du japonais tient-elle son origine dans les mangas ?
Honnêtement je pense que c’est la plus grosse influence. Quand j’étais adolescent et que je me suis intéressé à la pratique du japonais, j’étais déjà marqué par Dragon Ball, mais aussi par les Chevaliers du Zodiaque. Et je voulais avoir accès à la version originale, parce que j’avais compris au collège que les adaptations animées de l’époque ne respectaient pas totalement les oeuvres originales. J’avais vraiment envie de savoir ce qu’ils disaient, et puis je trouve les voix tellement stylées en japonais.
Je voulais avoir les épisodes en entier et non censurés, et pouvoir les regarder il fallait parler japonais.
Et tu es déjà allé au Japon, la terre du manga ?
Malheureusement non, mais cela reste toujours un but, car de toute manière c’est prévu.
En fait tu es comme Vegeta tu gardes toujours ce but en tête, quoi qu’il arrive …
Exactement !