Juste après la diffusion du Gros Journal, retrouvez en exclusivité la suite de l’interview en version longue sur Clique. Mouloud Achour, son invité et un gros +. Ce soir dans le Gros Journal, deux grands enfants ouvrent leurs paquets en avance dans une émission spéciale à l’approche de Noël. Mouloud Achour reçoit Kyan Khojandi au Kids Palace pour parler de leurs jouets préférés, du matin de Noël, des Chevaliers du Zodiaque, et surtout pour tester les jouets incontournables de cette année ! Aucun jouet présent sur ce plateau n’a été maltraité durant l’émission, ils seront offerts à l’association CéKeDuBonheur. Kyan Khojandi vient d’être nommé au César du Meilleur Espoir pour son rôle dans Rosalie Blum de Julien Rappeneau. Après plusieurs mois sur la scène de l’Européen à Paris pour son nouveau spectacle Pulsions, l’acteur entame une tournée dans toute la France.
Interview de Kyan Khojandi version longue – Le… par legrosjournal
Mouloud Achour : Comment ça va Kyan ?
Kyan Khojandi : Attends, j’ai ma fermeture éclair à remettre. Voilà. Les gars, coupez, on refait la première!
Ça va ?
Ça va et toi ?
Écoute, on est ici dans une piscine à boules avec plein de jouets. C’est totalement gratuit. Sachez que cette émission est juste un moment de kiff pour vous montrer des jouets, pour montrer des jouets aux enfants. On est là pour se faire plaisir.
Mais ce que les gens ne savent pas, c’est qu’on passe des après-midi avec Mouloud à monter des jouets. On a tous « Les Chevaliers du Zodiaque » à la maison et on se fait des jouets.
Est-ce que tu as le souvenir marquant d’un Noël, d’un jouet ou d’un moment marquant avec un jouet ?
Avec « Les Chevaliers », je pétais des câbles. Je me rappelle, dans mon quartier il y en avait un qui en avait deux, c’était le chef du quartier. C’était le boss et on avait le droit d’aller chez lui pour le regarder jouer.
Dans ton spectacle « Pulsions », il y a des liens assez évidents entre le Kyan de maintenant, le Kyan enfant, le Kyan avec ses parents, ce qu’il a fait pour plaire à ses parents. Quand je pense au Kyan qu’il y a sur scène maintenant, qui a l’air épanoui, qui a réglé pas mal de ses conflits…Est-ce que Noël est une période heureuse ou une période triste ?
C’est une période super heureuse. C’est une période où tout le monde se voit, une période où tu reçois ta première Méga Drive, où tu pètes un câble. Le matin, tu te réveilles et tu te dis : « Waouh il y vraiment la Méga Drive » !
C’est quoi ton souvenir de la Méga Drive ?
C’est Sonic. Le matin tu joues Sonic avec une télé.
Il y a plusieurs joueurs ici qui cartonnent en ce moment. Là, dans les hits de Noël, il y a ce jouet : un petit dragon avec qui tu fais du marshmallow. Est-ce que tu as déjà fait du marshmallow avec un dragon ?
Quoi ? Je te jure que non !
C’est chanmé en fait !
De ouf, il y a de la fumée !
Ça, c’est le truc qui me fait le plus golri, c’est la Barbie-drone.
C’est quoi ça ?
C’est un drone Barbie !
Fais-voir ! Il n’y a pas un iPhone ? Il faut un iPhone ! Attends, moi je veux voir ça décoller ! Ah, ça y est, c’est parti.
Fais gaffe aux figurines !
Ça, ça sent les gros dégâts de Noël dans la dinde. La panique est totale.
Bien évidemment, on va juste rappeler qu’on va offrir ces jouets à l’association « Cé ke du bonheur ». Une association où tu vas toi aussi. Ça te fait quoi de savoir que, toi qui montais sur scène devant 5, 10 personnes…Tu fasses kiffer des mômes à Noël ?
Ce n’est pas parce que tu passes à la télé, que tu es un peu connu, que tu peux faire ça. Tout le monde peut faire ça. Je pense que les gens qui sont à l’hôpital, qui sont dans une période comme ça, ont juste besoin de temps et de moments. Je vais te dire un truc, ça a été un moment incroyable dans ma vie : j’ai fréquenté les soins palliatifs, avec mon papa. Il y avait une association à Reims et j’avais été bluffé. C’est incroyable. On était dans une sorte de solitude et de détresse et une personne âgée est venue avec une jeune personne de 20 piges, qui nous a dit : « On vous ramène du café et des gâteaux ». Je trouvais ça ouf de me dire que des gens achetaient des biscuits, faisaient du café, qu’ils venaient à l’hôpital et qu’ils donnaient ça, à des gens qu’ils ne connaissaient pas. Je trouve ça ouf et je pense qu’on peut tous faire ça. Et ça t’apporte un calme en sortant ! Tu te dis : « Mais rien n’est important. Ce n’est pas grave ».
Moi, ce que je me suis dit quand j’ai vu le spectacle, c’est : « Comment est-ce qu’il arrive à rire avec ça ? ». Avec la maladie de ton père, son décès. Ça relève de quelle force psychologique de se dire : « Bon ok, on va décider d’en rire » ?
Je ne sais pas, parce que je parle des pulsions et c’est un truc que tu ne peux pas maîtriser. Déjà, il faut juste les accepter et moi je les accepte vraiment en riant. Je le faisais dans « Bref ». Si tu regardes bien, dans « Bref », si tu enlèves la voix-off, le gars est un peu en dépression, il n’ose pas dire non, les gens lui mentent, on le manipule, il manipule, il est menteur.
Il y a une grosse différence entre « Bref » et « Pulsions ». Dans « Bref », tu joues le rôle d’un personnage que tu as écris, qui n’est pas toi, qui décrit sa trajectoire. Ce qui est super troublant dans « Pulsions », c’est que c’est toi sur scène, sauf qu’il n’y a pas un seul Kyan sur scène. Il n’y a que des mecs différents qui n’arrêtent pas de s’affronter.
C’est kiffant à jouer. Les gens sont assez surpris par rapport à l’image que j’ai dans « Bref », ils me disent : « Là on te voit vraiment bouger, c’est dingue ».
Qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? Tout le monde attend le film « Bref » depuis des années. On sait que tu es passé à l’écriture, à la réalisation. Il y a eu Orelsan et Gringe avec « Bloqués », Serge le mytho…
Écrire un film, j’en ai tellement envie. Même avec Navo, on en a tellement envie. Mais écrire un film « Bref » n’est pas à l’ordre du jour.
Donc le projet est enterré ? Parce que le dernier épisode de « Bref », c’était : « Rendez-vous au cinéma ».
J’arrive au cinéma. Après on est arrivés au cinéma d’une certaine façon, même avec Kheiron et toute la bande.
Et Rosalie Blum.
Rosalie Blum.
Césars…
Ouais, ouais, je suis en présélection des Césars. Truc de ouf ! On est dans le rêve de gosse.
Question très con : si vous faîtes un film, est-ce que ce sera une comédie ou pas ?
Pour moi, il n’y a pas de genre. Ça n’existe pas le genre, la comédie…Tout ça n’existe pas. Pour moi, ça fait partie de la vie. Et je trouve que c’est la bonne recette de mélanger les choses, d’avoir des choses un peu plus profondes. Et pour ça, il faut vivre. Moi j’ai 34 ans et j’ai encore plein de choses à apprendre.
Quelle est la dernière chose que tu as vécu et où tu t’es dis : « Ça, je le garde pour un sketch, tellement ce qui vient de m’arriver est bizarre ».
Je crois que dans le prochain sketch, je parlerai des « Chevaliers du Zodiaque » ou je parlerai du désir d’enfant, du rétro-gaming. Le rétro-gaming, c’est quand tu joues aux vielles consoles d’enfants. Moi j’aime bien appuyer sur Start et me dire qu’il y a l’odeur du sapin, que ça sent le lait qui chauffe avec le « Benco » (chocolat en poudre). Il y a un truc. Je ne pense pas qu’on doive parler de trucs de geek. Geek, ça veut dire : passionné. Voilà, il faut saluer les gens passionnés.
C’était le mot de l’émission de Noël. C’était le Gros Journal des passionnés avec Kyan, pour qui on a une passion pour « Pulsions », en tournée, bientôt au Trianon. Suivez-le sur Instagram, sur Twitter. C’est de la bombe. Je l’aime ce mec !
Je ne peux pas me permettre de fêter Noël sans t’offrir quelque chose. Je suis allée à la Tsume Fan Days. Tsume c’est aussi un éditeur des Chevaliers. J’ai rencontré le chanteur des génériques des Chevaliers.
Saint Seiya ?
Ouais. Il t’a fait une petite dédicace.
Oh la la !
Voilà, petite dédicace à Mouloud ! Il n’y a que de l’amour !
Pour moi, c’est un truc de fou.
Il a chanté et tout !