Le New York Times indique que vendredi 27 janvier, le président Trump a fait passer une mesure interdisant jusqu’à nouvel ordre l’accès aux États-Unis pour les citoyens syriens, notamment les réfugiés. L’entrée sur le territoire américain est également bloquée pour 90 jours aux citoyens des pays suivants : Irak, Iran, Soudan, Libye, Somalie et Yémen.
La mesure a officiellement été prise pour « prévenir l’entrée de terroristes islamistes radicaux » issus de ces pays majoritairement musulmans. Elle inclut notamment un test pour déterminer la religion des citoyens de pays à majorité musulmane : le président a demandé à ce que les chrétiens et membres d’autres minorités religieuses soient traités en priorité face aux musulmans. Bien que le président Trump ait évoqué le spectre du 11 Septembre pour expliquer cette décision, elle ne concerne pas l’Arabie Saoudite, d’où était issue la majorité des terroristes ayant commis ces attentats.
Alors que la Syrie traverse une crise humanitaire grave, de nombreuses associations ont dénoncé cette mesure, la qualifiant de discriminatoire envers les musulmans. Sur Twitter, le hashtag #Muslimban s’est retrouvé numéro 1 des sujets les plus discutés en France samedi en début d’après-midi. Première victime médiatique de cette mesure : le réalisateur iranien Asghar Faradhi, qui ne pourra pas assister à la cérémonie des Oscars alors que son film « The Salesman » est nommé dans la catégorie Meilleur film étranger. Ironie : il avait été le premier réalisateur iranien à remporter un Oscar en 2012, avec son film… « A separation ».
Image à la une : capture d’écran de la vidéo de la conférence de presse de Donald Trump du 27/01/17. NY Times, Stephen Crowley