L’anglais vient d’ouvrir un hôtel dans la ville de Bethléem en Cisjordanie, à proximité du mur de séparation avec Israël.
Ce vendredi, l’artiste légendaire a laissé les journalistes pénétrer au sein de son hôtel/projet appelé The Walled Off Hotel (« l’Hôtel Emmuré », en version française). On y compte une dizaine de chambres, toutes décorées par l’artiste. Chacune des pièces accueille sur ses murs des œuvres inédites du Britannique, qui partage sa vision du conflit israélo-palestinien.
Pour ce qui est de la vue, les clients de l’hôtel devront s’accommoder du triste paysage offert par le mur de séparation, la « pire vue du monde » a glissé Banksy à Emma Graham-Harrison, journaliste au Guardian.
« The worst view in the world » Banksy says of the view from his new hotel in Bethlehem pic.twitter.com/FQFQFWvCBJ
— Emma Graham-Harrison (@_EmmaGH) 3 mars 2017
Pour l’artiste, le but de cet hôtel situé à l’extérieur de Bethléem (dans une zone contrôlée par Israël) est de (re)créer le dialogue entre Israéliens et Palestiniens dans un territoire aux frontières très contestées. Pour ce faire, Banksy organisera des expositions ouvertes aux artistes palestiniens, pour qui la circulation est très compliquée.
« Free Palestine » — new #Banksy in the cinema of his barrier wall hotel pic.twitter.com/g54Svm5yv3
— Emma Graham-Harrison (@_EmmaGH) 3 mars 2017
Banksy s’est toujours montré réfractaire au mur de séparation érigé par Israël à partir de 2002. En 2005, l’artiste avait lancé son projet Santa’s Ghetto au cours duquel il avait tagué une série d’oeuvres qui dénonçaient la construction du mur. Ces images voulaient déjà ouvrir des fenêtres idéales des deux côtés de la barrière. Avec son Walled Off Hotel qui ouvrira les réservations à la fin du mois de mars (et dont on ne connaît pas encore les tarifs), Banksy poursuit son engagement pour un rapprochement des populations civiles, enlisées dans une situation politique explosive depuis près de soixante-dix ans.
Une des œuvres emblématiques de Banksy sur le mur de séparation entre Israël et la Cisjordanie (2005).