Mouloud Achour : « Salut, et bienvenue dans le Gros Journal ! Aujourd’hui, une rencontre totalement inédite entre Virginie Despentes, l’auteure de la trilogie Vernon Subutex et Sofiane, le rappeur. Son album, Bandit Saleté, est déjà un classique, et Virginie Despentes et Sofiane sont réunis aujourd’hui dans le Gros Journal en exclusivité ! »
Le Gros Journal avec Virginie Descentes et… par legrosjournal
Mouloud Achour : Comment ça va Virginie ?
Virginie Despentes : Ça va bien.
On est super contents, je parle au nom de toute la rédaction, de te recevoir dans le Gros Journal.
Je suis super contente d’être là.
Voilà, merci. Vernon Subutex 3 est sorti, la suite du chef-d’oeuvre. C’est l’histoire d’un déclassé, d’un ancien disquaire qui se retrouve à la rue parce que le pote qui payait son appart’, qui était une pop star, décède.
Mais c’est aussi l’histoire de tout l’underground qui est devenu mainstream, de tous les gens qui ont été balayés par le mainstream, de tous les gens qui viennent des sous-cultures, de tout ce qu’on a cru être des combats de notre jeunesse.
Toi c’est le punk rock, moi ça m’a parlé parce que je viens du hip-hop. Et je me dis : Virginie Despentes que j’ai découvert avec Baise-moi et présentée comme une auteure underground, laisse finalement à la littérature française un classique contemporain. Voilà, tu peux te barrer.
J’aime bien comment tu me vois. On ne se connaît pas, mais on devrait se voir plus souvent.
Pour moi, Vernon Subutex, c’est ton oeuvre la plus radicale, après il y a King Kong Théorie, qui est autre chose. Mais c’est l’oeuvre la plus radicale qui fonctionne le plus.
Il y a quelque chose au pays des éditeurs qui est assez récurrent, et au pays des décideurs en général, c’est d’imaginer qu’on s’adresse à des imbéciles. Et moi je ne trouve pas depuis le début que j’écris, et aussi en tant que lectrice, je ne trouve pas qu’on plébiscite uniquement des choses mauvaises. Parfois, le succès n’est pas garant de qualité, mais régulièrement il y a des œuvres qui ont eu du succès et qui étaient vraiment des trucs compliqués à appréhender. Du coup, quand je l’écris, je ne me dis pas “Il faudrait que je descende au niveau des imbéciles”, je me dis que je m’adresse à des gens qui sont exactement comme moi chez eux quand ils lisent, et qui lisent avec le même bagage, et on a un gros bagage. Et notamment, on a un pays en France, au niveau des lecteurs je pense qu’on a un vrai pays de lecteurs, capables d’appréhender des trucs super exigeants, voire même des trucs super chiants, mais capables, ils le déchiffrent vraiment.
Quand on prend Virginie Despentes de Baise-moi, qui revendiquait une fuite, un truc de jeunesse éternelle, et celle de Vernon Subutex, comment est-ce qu’on évite le “jeunisme” ?
Ce qui est compliqué à éviter, c’est le “vieillisme” parce que de facto, je ne peux pas lutter, ça arrive. Et après c’est vrai que je suis, au sens premier, je fais partie des survivants, des gens qui sont encore là. Et je ne peux pas me sentir jeune. Je vois bien ce que c’est qu’un jeune, je les vois et je vois bien qu’ils sont ailleurs. On peut se parler, on peut avoir des choses à faire ensemble, mais on n’est plus au même endroit de la vie. Je ne peux pas imaginer que j’ai 20 ans, et je ne peux pas imaginer que je suis Madame Baise-moi.
On va parler de musique avec le rappeur Fianso qui arrive dans un instant. Vernon, c’est un livre qui s’écoute, et vraiment je pèse mes mots. Si vous lisez n’importe quel tome, c’est que toutes les quatre pages, il y a un morceau à écouter. Quand on lit Vernon, il y a toujours des fins de rimes, des fins de couplet. Tu fonctionnes en punchline ?
Oui, si on observe vraiment ma façon d’écrire, ce qui m’a le plus traversé c’est vraiment les textes de chanson. J’ai appris très peu de poésie par coeur, par contre j’ai connu, sans les apprendre, vraiment énormément de chansons par coeur.
Comment tu fais pour avoir ce flow ? Parce que la meuf a du flow quand elle écrit.
Je me relis. Et comme j’ai intégré ce qu’est un texte de chanson, je le cherche ce rythme à l’intérieur. Je ne vais pas écrire en alexandrin, mais je sais quand ça sonne, quand moi ça me plaît en tant que lectrice ou auditrice.
T’en as encore sous le pied dans cette histoire ou pas ?
Non, mais envie d’écrire d’autres choses oui. Des projets précis, oui.
Parce que je faisais l’analogie entre Vernon et une série télé. On pense aux Sopranos, à Breaking Bad, on a envie de voir des spin-off des personnages en fait.
Maintenant que tu m’en parles, c’est vrai qu’il y a des personnages sur lesquels on peut faire des décrochages. Peut-être.
Ce n’est pas du tout prévu ?
C’est pas prévu, mais la forme me plaît beaucoup. Il a une forme ce livre, et cette forme est super agréable pour un écrivain, enfin pour moi en tout cas. C’est comme un collage, et en même temps ce ne sont pas vraiment des nouvelles, c’est une forme que j’aime bien.
Il y a aussi la dose d’amour qui est hyper importante dans ce livre.
Tout le monde dit “c’est un roman sombre, c’est quelque chose de dark” alors que moi j’ai l’impression que c’est une déclaration d’amour à la médiocrité de l’humain.
Et à la mienne, et à pas mal de gens que je connais, oui. Mais il en faut. Je viens du punk, mais 10 ans avant, mon cas aurait été très différent. Il faut de l’amour, on aura que ça pour s’en sortir.
Est-ce que Bandit Saleté, ça aurait pu être un titre d’un livre de Virginie Despentes ?
Oui.
Ça tombe bien, Fianso arrive sur le plateau. Comment ça va Sofiane ?
Ça va super et toi ?
Bandit Saleté est sorti.
Oui, depuis quelques jours.
Toi, c’est comme ça qu’on t’a découvert. Ça fait 10 ans que tu apparais sur des mixtapes, sur des albums, que tu fais des featurings, que tu as sorti des disques en indépendant. Ensuite tu as monté tes propres studios, une société d’édition, tu avais décidé d’arrêter la musique, tu as repris un petit peu comme ça par hasard, tu as fait des vidéos où tu allais dans tous les quartiers, dans toutes les cités. Ça a explosé parce que tout le monde s’est reconnu à travers toi. L’album #Jesuispasséchezso a été un carton… Et là Bandit Saleté arrive avec des tubes qui passent à la radio, donc tu es passé de l’underground au mainstream.
Virginie Despentes était à l’époque avec les Béruriers Noirs qui chantaient “La jeunesse emmerde le Front National”. Et toi, c’est Marion Maréchal. Tu nous parles un peu de ce morceau ?
Sofiane : C’est mon inspi, c’est mon inspi… Ce n’est pas ça, c’est que c’est une jeune meuf que… Je m’intéresse à la politique, je m’intéresse à tout, je regarde le soir en replay sur Internet leurs débats, leurs discours, et je sais pas… J’ai l’impression qu’elle faisait un peu tâche dans le décor du Front National, elle a un côté “doux”, cette meuf. J’ai de grosses références de classiques, et il y a un titre à l’époque qui m’avait marqué qui s’appelait “Vanessa” de Doc Gynéco, où il écrivait une chanson à Vanessa Paradis, et c’était un peu dans cet esprit-là. Voilà, c’est tourné à la dérision, c’est très rigolo.
Tu veux lire un extrait du texte ? Il y a un petit couplet, pour qu’on voie sa déclaration.
Virginie : “Je serai ton Aladdin, en Gucci et Louis Vuitton,
Tu trouveras un matin mon 357 python,
Quand ton coeur sera atteint, je t’apprends à parler rebeu,
Et je te prendrai tes patins, Marion c’est ma femeu,
Parle bien, parle bien”
C’est de l’amour !
Sofiane : Ça se rap, ça se rap.
Ça pourrait être du Despentes ?
Virginie : Oui, mais ce qui me surprend, c’est que Vanessa Paradis et Marion Maréchal Le Pen, c’est pas pareil…
Sofiane : Oui, c’est pas pareil, justement. C’était ça le pari. Je ne lui reconnais pas de capital sympathie particulier, mais moi elle m’attendrit cette meuf.
Elle a arrêté la politique.
Sofiane : Le jour-même où j’envoie mon morceau d’ailleurs, merci pour le cadeau.
Tu pourrais vraiment pécho Marion Maréchal Le Pen ?
Sofiane : Oui, je crois. Oui, je pourrais. Je pourrais, mais je pense qu’on est plein dans ce cas-là en fait. Depuis que ce titre est sorti, tout le monde se lève “Ouais ouais moi aussi j’aime bien”. C’est marrant, c’est rigolo. Après qu’on se mette bien d’accord, qu’on garde toute la dimension. C’est un titre à humour, je ne parle pas du tout de politique, je ne touche pas à ça. C’est vraiment tourné en dérision.
Il s’est passé un truc, c’est que Sofiane a fait un clip sur une autoroute… Où il a emprunté l’espace public pour tourner sa vidéo et boire son petit café, en faisant son petit couplet. Qu’est-ce qu’il t’est arrivé après ?
Sofiane : Bah après, les suites : convocation, garde-à-vue, dépôt. J’ai eu un autre petit épisode avec un clip à Aulnay-Sous-Bois aussi qui a pas mal dérangé. Pour le coup, on bloque rien, mais on les dérange un peu. Pareil, rebelote, garde-à-vue, dépôt.
Et surtout, tollé sur Internet avec quelque chose que tu n’as pas dû connaître à l’époque où tu faisais du rap pour l’underground, c’était la fachosphère qui s’est déchaînée contre toi.
Sofiane : Justement, j’ai appris les noms de leurs réseaux, de leurs sites, de leurs machins, c’est très rigolo. Ils sont inspirés. Après, quand ça vient d’eux, c’est bon à prendre.
Il y a quelque chose qui est dingue, cette année, l’élection aura marquée quelque chose. C’est que la presse généraliste reprenait sans cesse, les éléments de langage de la fachosphère.
Sofiane : Ils ont des mots bien choisi et ça fait vite le tour. Dès qu’un mot sort, on se met tous à le reprendre, tout le monde le reprend partout. Je suis dans une position où j’ai fait ma connerie et je l’assume. Je ne peux pas me plaindre des suites judiciaires. Ca choque certaines personnes mais mea culpa.
J’avance comme je peux, j’essaie de montrer patte blanche, que je ne suis pas si méchant, ni mauvais. Je n’ai tué personne. J’essaie de remettre tous dans les proportions.
Est-ce que le rap doit avoir une bonne image ? Est-ce que l’on doit s’excuser ?
Sofiane : Non pas du tout.
Virginie : De même, au delà de ça, si tu dis que le rap est une forme d’expression artistique, tu ne le penserais pas de quelqu’un qui fait une performance dedans.
Sofiane : C’est complètement comme ça que ça a été pensé. D’ailleurs, je me suis dit qu’on allait faire une perf’. Un coup, one shot, trois caméras. On a essayé de gêner le moins possible.
Virginie : Aucun artiste plastique, aucun cinéaste, aucun romancier ne te dira jamais ça. C’est comme si le rap devait toujours s’excuser, comme s’il devait être toujours au premier degré comme quand on regarde un porno. Alors que c’est une expression artistique.
Sofiane : Apparemment, dès qu’on vient d’un quartier, qu’on gravit quelques échelons, on est censé être un exemple, montrer une bonne image, être tout droit. Moi je ne suis pas un modèle, je suis le modèle de personne, mais je ne cherche pas à influencer dans le mauvais. C’était vraiment dans l’artistique que je l’ai pensé. Pour le coup, on m’a reproché ça, mais je l’assume.
Virginie : Pourtant il m’a montré et le résultat est vachement bien.
Sofiane : C’est gentil, merci. Mais oui, on l’assume complètement et on attend les suites.
Virginie Despentes a lu un extrait de Fianso, j’aimerais que tu lises un extrait de Virginies Despentes. Après, elle va nous expliquer que quel personnage il s’agit.
Sofiane : Vernon Subutex, tome 1.
« La mère de Noëlle était caissière. Noëlle l’a vue trimer et se faire enculer, toute sa vie. Elle vote socialiste. Encore aujourd’hui. Elle y va sans se faire d’illusion. Le Nouvel Obs, quand ils font leurs gros titres sur la pute de l’ex-directeur du FMI, c’est direct à la gueule de sa mère qu’ils crachent : on est entre nous, on peut tout se permettre, l’essentiel c’est que le fric ne sorte pas d’ici. Et ces gens-là, quand il faut octroyer un logement HLM, ont le cœur sur la main pour toujours faire passer les étrangers avant le dossier de sa mère, les étrangers, et les potes qui ont le bras long. Pour les gens comme lui, c’est toujours on verra après-demain. Après que les bobos se sont payés sur la bête et ne laissent rien aux autres, mais en gardant l’impression d’être des généreux et des beaux esprits, aux frais des abrutis qui bossent vraiment et dont personne ne se soucie, jamais.»
Virginie : C’est un des personnages sympathiques de mon livre, c’est Loïc. Il y a plusieurs personnages, tous sympathique les uns que les autres, et donc là, c’est Loïc, qui est un type d’extrême-droite, qui arrive à la fin du Tome 1.
Sofiane : Je connais le titre de ce bouquin, il y a trois tomes ?
Virginie : Oui.
Comment est-ce qu’on se met dans la peau de ce personnage ? Comment est-ce qu’on arrive à la comprendre cette pensée ?
Virginie : Si tu écoutes des gens dont tu ne connais pas bien la pensée, il suffit aussi d’aller lire sur Internet le raisonnement de certaine personnes.
Pour Vernon Subutex, je suis beaucoup allé sur les sites de la fachosphère et tu vois des gars qui commencent à dérouler leurs trucs. Tu vois les points d’obsession, notamment cette idée que les étrangers sont tous super bien logés. L’idée que le gauche et la droite, et ça je la comprend, ce sont des gens qui déjeunent ou dînent ensemble et qu’ils en ont rien à foutre des autres. Et cette pensée ceci dit, elle a tellement émergé depuis 2000 et ça fait une quinzaine d’années qu’elle gagne du terrain, et comme tu le disais tout à l’heure, qu’elle est tellement bien reprise, tout le temps par les grands médias mainstream pour l’instrumentaliser…
Moi je suis au contact d’énormément de gens qui ont énormément d’argent, et c’est vrai que tu te dis : “Mais les gars, vous croyez vraiment que ce sont les étrangers qui vous volent votre argent ? Tu crois vraiment que c’est le rom au bout de ta rue qui te fait le plus de tort ?” Avec tout ce que l’on se fout dans les poches, avec vraiment cet argent énorme, colossal, qui est aspiré vers le haut. Et tu crois encore que c’est ton voisin de palier te fait le plus de tort ?
Quand tu côtoies les gens qui ont beaucoup, tu dis : “Bien joué”. Parce que là-haut, de l’argent il y en a et ça n’arrête pas de grossir. Et en bas, tu vois très peu d’étrangers sur les yachts. Des familles Maliennes sur les yachts, j’en ai pas vu beaucoup pour l’instant.
On parlait de la télévision et des médias généralistes qui reprennent les éléments d’extrême droite et des éléments de langage et la façon de penser, et toi je sais que c’est une des choses qui te poussent à aller nulle part à la télévision. Tu es sur ce plateau, on est très content de t’avoir, mais tu ne feras aucun autre plateau.
Sofiane : Oui parce que passer pour un guignol dans un talk-show… puis ils sont tellement dédaigneux avec le rap : “Toi tu es marrant, tu es rigolo alors tu préfères lui ou lui ?” ou “On va te faire un petit jeu quizz…” Tu n’es pas là pour parler de mon son ou de moi. Si c’est pour faire le guignol sur un plateau, ça ne sert à rien.
Je te conseille vraiment de lire Vernon Subutex parce que Virginie Despentes, c’est la seule écrivain romancière qui a réussi à mettre un personnage voilé. À faire jouer, enfin non, je parle carrément comme si c’était une série. À faire exister un personnage voilé qui ne soit pas cliché. Qui a sa propre existence et mode de pensé, alors qu’on nous raconte toujours que les femmes voilées sont oppressées alors que là, c’est quelqu’un qui l’a choisi et qui a des raisons beaucoup plus intime que ce que l’on pourrait croire. Pourquoi c’était important pour toi de raconter ça ?
Virginie : Cette figure de la fille voilée, pour le coup, elle a été instrumentalisée depuis dix ans dans tous les sens. Moi je vois très bien les meufs qui sont voilées, je vois bien comment elles sont, et désolé, mais il y a plus soumises, plus faciles à gérer et moins caractérielles.
Moi ça ne me remplit pas de bonheur de voir des gens qui sont proches aller dans la religion en général, femme ou homme. Mais la caricature qu’on en a faite, elle est complètement à côté de ce que je connais. Côtoyant plusieurs milieux différents, quand tu vois l’extrême soumission que ça veut dire de faire partie de la haute société quand tu es une femme, parce que c’est quand même-là qu’on est le plus soumise, ça me fait rigoler de les voir regarder des filles voilées en essayant de leur donner des cours de féminisme ou d’identité. Parce que l’on sait tous que non, la seule raison qu’on a de se voiler, ce n’est pas pour prendre une trempe dans ton quartier. En général, être une fille c’est compliqué. On arrête pas de nous raconter que c’est beaucoup plus facile, en haut, en bas.
Il y a très peu de filles dans tes clips.
Sofiane : Oui
Même pas du tout.
Virginie : Il n’y en a aucune. je vois ce qu’il fait.
Sofiane : Il y en a un peu, de temps en temps il y a la petite cousine qui est là.
Oui, mais tu n’es pas allé dans le cliché…
Sofiane : Ca ne me va pas.
Comme pour la vraie explication de la coupe de cheveux. Est-ce que l’on peut l’avoir ?
Sofiane : Ma femme est coiffeuse et elle a trop remonté le dégradé.
L’autre vraie explication.
Sofiane : Et un jour je suis sorti comme ça, et on m’a dit : “Ca fait un délire”. J’ai dit : “Bon je laisse comme ça.”. Puis ça faisait tellement parler sur Internet.
Parce que histoire vraie, je me balade il y a une semaine dans un salon de coiffure, et je vois deux petits rentrer en disant : “Je veux la coupe à Fianso.”
Sofiane : Je reçois plein de messages de tous les coiffeurs de France, en me demandant une photo de moi. Ils me disent : “On n’arrive pas à la faire.”
Il doit y avoir un syndicat.
Sofiane : J’ouvrirai peut-être un barbershop à l’occasion.
Pour finir une dernière question, vos définitions d’un mot qui vous correspond bien à tous les deux, c’est le mot “hardcore”. C’est quoi votre définition du hardcore ?
Ne réponds pas “Ich Ich”
Sofiane : On va essayer de faire des phrases, mais je laisse l’honneur à Valérie.
Parce qu’à cause de lui, à chaque fois en ce moment, je dis “Ich, Ich”.
Sofiane : Ca devient un toc
Virginie : Hardcore, ma définition, ce serait : vite et bien.
Sofiane : Hardcore pour moi c’est sans filtre, brut.
Merci beaucoup d’avoir été au Gros Journal, Bandit Saleté, Vernon Subutex, c’est vraiment les deux oeuvres artistiques majeures de cette année. Je suis très content de les avoir réunis sur le même plateau de télévision et de les avoir faits se rencontrer.
Sofiane : Honoré.
C’est un honneur de vous avoir tout les deux, parce que vous symbolisé tout ce que l’on a aimé cette année. Et voilà, c’est trop cool de vous avoir.
Virginie : Merci.
Merci d’avoir regardé le Gros Journal version hardcore, à demain même heure sur Canal +.
Bandit Saleté, Vernon Subutex la trilogie. À demain.