Si le sujet de la crise des migrants est passé au second plan avec la présidentielle, le rappeur Brav ne l’a pas pour autant oublié. Plus qu’une piqûre de rappel, « Là-haut » est un appel à la raison : « Derrière ces migrants, il y a des hommes et des femmes. C’est devenu tellement ordinaire qu’on oublie à quel point il est important de les aider… » nous raconte le rappeur du Havre. C’est ce que le clip, réalisé par Florin Defrance, s’efforce de dénoncer.
Une famille rescapée des flots (jouée par la propre famille du rappeur) se retrouve sur la terre ferme en face d’une autre famille tirée à quatre épingles vêtue d’un blanc immaculé. Cette dernière, impassible devant le spectacle de la détresse des réfugiés, reste figée. Cet état de paralysie est dû à la bulle qui les entoure, peu à peu pleine de brouillard… jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus voir du tout.
« On s’entend mais on ne s’écoute pas
Avoir du coeur ne suffit pas, il faut s’en servir »
Ce n’est pas la première fois que Brav inclut le chant dans ses morceaux. C’était le cas par exemple dans « 25 minutes » sorti en septembre 2016. Le rappeur, signé chez Din Records, n’a pas peur de d’explorer de nouvelles voies musicales, notamment sur ce titre produit par le jeune beatmaker Shkyd : « C’est quand j’entends la musique que je décide si je vais rapper ou chanter. On peut me définir comme chanteur de rap » explique-t-il avant d’ajouter : « De toute façon, la limite entre le rap et le chant a disparu. »
Brav taira le nom et la date de sortie de son prochain projet, mais il affirme déjà que « Là-Haut » est le premier extrait d’une « nouvelle aventure ».