Le vendredi 8 et le samedi 9 décembre, l’Auberge des Migrants, une association active depuis 2008, organise à Paris une collecte de vêtements et de matériel à destination des migrants qui se trouvent à Calais.
L’hiver s’est tout doucement installé et, alors que certains commencent à préparer les fêtes de fin d’année, d’autres cherchent toujours un moyen de s’habiller et de se loger. Depuis le début du démantèlement des abris de la jungle de Calais qui a commencé il y a un an (et qui continue aujourd’hui) et la météo qui rend les conditions de vie des migrants encore plus misérables, les actions des associations sont devenues plus compliquées à mettre en place. Et c’est peut-être parce que les militants de l’Auberge des Migrants sont sur place, à Calais, qu’ils en ont pleinement conscience.
Le hangar de stockage de l’Auberge des Migrants à Calais © Simoné Eusebio
Parmi leurs nombreuses actions dans « la jungle », la distribution de nourriture, de produits d’hygiène, de couvertures et de vêtements occupe la majeure partie de leur mission. Ainsi, ils organisent régulièrement des collectes de matériel qui partent de plusieurs endroits en France vers Calais. Mais n’importe qui, bénévole de l’association ou non, peut prendre l’initiative d’organiser des collectes avec l’aide de l’Auberge des Migrants. C’est ce qu’a décidé de faire le photographe parisien Simoné Eusebio. Après avoir récolté le maximum de vêtements, chaussures, tentes, sacs de couchage et autres matériels de première utilité, il apportera le tout en camion à Calais :
« C’est loin Calais, alors les gens qui veulent donner ne trouvent pas forcément les moyens de le faire. J’habite à Paris, je vois ce qui se passe dans la rue… Et pourtant je ne faisais rien, alors j’ai voulu me rendre utile » nous explique-t-il.
L’une des allées de l’auberge dans lesquelles sont stockés des vêtements divers
© Simoné Eusebio
C’est en juillet dernier que Simoné Eusebio a commencé à aider les membres de l’Auberge des Migrants, lorsqu’il est allé pour la première fois dans la jungle de Calais et qu’il s’est rendu compte « de ce qu’il s’y passait ». « L’une des premières choses que j’ai vues là-bas, c’est un policier qui coursait un migrant avec une matraque et qui lui a mis des coups dans les jambes… On n’a pas idée de ce qu’il s’y passe ». Il continue :
« La nuit, les tentes sont déchirées par les policiers qui délogent les migrants qui restent à Calais. Il y a une dame qui passe tout son temps à les recoudre ».
Une dame raccommode des vêtements et des tentes dans l’auberge
© Simoné Eusebio
De la couture, des repas – 700 à 800 distribués par jour – des aides juridiques, des bus d’informations… L‘Auberge des Migrants est très organisée et elle compte bien pouvoir continuer d’aider sur place. La prochaine collecte organisée par Simoné Eusebio se tiendra donc – étonnement – dans les locaux de l’escape game La Pièce, dans le Xème arrondissement de Paris au 3 rue de Metz. Rendez-vous le 8 décembre de 16 heures à 21 heures et le 9 décembre de 10 heures à 16 heures.
Visuel de l’évènement par Pénélope Bagieu.
Vous pouvez aider ou simplement vous renseigner sur l’action de l’association en cliquant sur ce lien.
Pour voir les photos que Simoné Eusebio a pris lors des actions des membres de L’Auberge des Migrants, aller jeter un oeil à son compte Instagram @aideauberge.
Photographie à la Une : un réfugié dans la jungle de Calais © l’association l’Auberge des Migrants.