À VOIR : « Raindrops », le nouveau clip de Yellam entre futurisme et réalité

Après être passé par le reggae, Yellam s’est laissé guider par ses envies, et elles lui ont montré la direction du Hip-hop et de la soul. Il a troqué son chapeau borsalino contre un bonnet de marin et ses instrus ska pour des nappes lentes et vaporeuses. Aujourd’hui, avec son dernier morceau nommé « Raindrops », il prouve que l’alliance de ses différentes influences est une réussite.

Une chose n’a pas changé néanmoins : sa voix est aussi puissante et langoureuse qu’avant et il chante toujours en anglais – ses origines américaines l’y ont poussé depuis ses débuts. Sur « Raindrops », Yellam exprime une mélancolie, un spleen… quelque chose qui ne se décrit pas mais qui se ressent. C’est ce que Camille Marc, le réalisateur du clip qui accompagne le morceau, a voulu faire passer à travers un univers esthétique très froid et futuriste.

« Finalement, le futur c’est maintenant, le futur existe déjà, on est tous très connectés » raconte Camille Marc. Il continue : « Les projections sur les murs, c’est pour exprimer le fait que lorsque le personnage principal (habillé en rouge), est avec ses potes (habillés en blanc), il en est coupé à cause de la technologie et des réseaux sociaux. Et lorsqu’il est seul, il veut être avec eux et regarde ce qu’ils font via ces mêmes réseaux sociaux ».

Le futur c’est maintenant ?

C’est en effet la question que l’on se pose en découvrant ce clip, qui semble avoir été tourné dans des studios de cinéma ou dans des maquettes. Pourtant c’est à Paris, dans le nouveau quartier du 19ème arrondissent que ça se passe. Le complexe Rosa Parks est le bâtiment le plus imposant de la capitale (617 mètres de long) : il abrite des logements, des entreprises, des commerces et des bureaux.

Extrait du clip « Raindrops » tourné dans le quartier Rosa Parks à Paris.

« À Rosa Parks, tout est très photogénique et assez futuriste, mais pas très pratique ». Cela fait deux ans que Camille Marc y habite ; il a voulu exploiter cet environnement aseptisé pour montrer le côté très beau, mais aussi très froid du futur. « C’est comme les gouttes de pluie (Raindrops, NDLR) qui peuvent être belles et qui peuvent être un objet de contemplation, mais qui cachent aussi une certaine mélancolie et une forme de tristesse« …