#CliqueDimanche : Affaire Naomi, le combat continue

CliqueDimanche s’est intéressé à l’histoire de Naomi Musenga, jeune fille de vingt-deux ans décédée quelques heures après un appel au SAMU en décembre dernier.

L’enregistrement, rendu public depuis, laisser entendre la voix d’une opératrice cassante, à la limite de la moquerie. Face à la détresse de Naomi, elle rétorque froidement :

« Oui, vous allez mourir certainement un jour, comme tout le monde »

Des marches blanches ont été organisées à Paris et Strasbourg en hommage à la victime qui n’a pas été secourue. La famille, qui a porté plainte contre les hôpitaux de Strasbourg pour « non-assistance à personne en danger », au-delà des excuses de l’opératrice, attend des réponses :

« De quoi est-elle morte ? Que s’est-il passé ? Nous attendons que la justice nous réponde« , expliquait sa mère.

Des réponses qui tardent à arriver en raison d’une autopsie réalisée seulement cinq jours après le décès de la jeune fille, alors que son corps n’avait pas été conservé dans une chambre froide, explique sa famille.

« Le corps de ma fille a été abandonné vivant, puis ce corps a été abandonné une fois morte« , déclare son père lors d’une conférence de presse.

Une mauvaise conservation du corps, en état de putréfaction, qui pourrait entraver l’examen médical. Un acte volontaire selon son père, qui aurait pour objectif « d’effacer des traces« .

La famille attend toujours, à l’heure actuelle, d’être reçue à l’Elysée. Une situation anormale selon Assa Traoré, la soeur d’Adama Traoré, le jeune homme mort dans des conditions obscures, peu de temps après une interpellation de police.