Alexia Laroche-Joubert, celle que Mouloud Achour présente comme « peut-être la plus grande productrice de la télévision en France », était de passage sur Clique pour parler du grand retour de la Star Academy. Simple nostalgie ou véritable come-back des télé-réalités ?
Dans une époque où règne la mise en scène outrancière de soi sur les réseaux sociaux et où chacun se doit d’être en représentation en permanence, il pourrait paraître étonnant de voir ressurgir des tréfonds de la télévision des émissions telles que Star Academy, Secret Story ou Loft Story, dont les principes semblent désormais dépassés par TikTok ou Instagram.
« C’est de plus en plus difficile d’imposer une création, c’est-à-dire un nouveau format ». (Alexia Laroche-Joubert)
Il semble toutefois que les chaînes aient décidé de miser sur la nostalgie des années 1990-2000 en ressortant des programmes fonctionnant sur une logique de rendez-vous. Dans l’idée de concurrencer les plateformes de streaming (et des programmes comme LOL, par exemple), mais aussi de s’inscrire dans une vielle tradition télévisuelle, les chaînes ont toujours aimé monter des émissions misant sur l’effet nostalgie, avec cette sensation presque réconfortante de se replonger dans une époque (Les enfants de la télé, etc.).
Éternel recommencement
En 2023, on se confronte ainsi à différents retours, relativement inattendus : une fiction sur l’histoire de Loft Story, la résurrection de Popstars, une nouvelle édition de L’ile de la tentation, de Secret Story et même de la Star Academy, dirigée par Michael Goldman (fils de). Au point de se demander si l’on n’est pas condamné à regarder en boucle les mêmes programmes à la télévision ?
« Il y a deux choses, répond Alexia Laroche-Joubert, PDG de Banijay France et productrice de Star Academy, Loft Story, Nice People et tout ce que TF1 et M6 pouvaient produire dans le genre. Un, c’est de plus en plus difficile d’imposer une création, c’est-à-dire un nouveau format. Deux, il y a aussi cet aspect nostalgique, qui est vrai, parce que c’est aussi la transmission. Les parents regardent avec les enfants, et c’est la fameuse création d’écoutes conjointes. »
Reste maintenant à savoir si les nouvelles générations seront réceptives au propos de ces différents programmes, ou si ce sont ces derniers qui devront s’adapter à l’époque ?