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Clique Quote : Aurélien Tchouaméni, l’humain avant le foot

Le milieu de l'équipe de France et du Real Madrid était sur le plateau de Clique pour aborder plusieurs sujets, de l'actualité à ses matchs avec les Bleus en passant par ses parents ou encore le racisme qu’il a pu subir.

Mouloud Achour a eu droit à un entretien fourni et détaillé avec l’international français. Pendant 40 minutes, Aurélien Tchouaméni est revenu chronologiquement sur son parcours, la concrétisation de ses rêves, abordant les étapes et les éléments marquants de sa carrière, sans oublier ses engagements. 

Si le footballeur est notamment connu pour être le “régulateur” de l’équipe de France, c’est aussi pour ses différentes prises de position qu’il s’est démarqué. Lors des émeutes de juin dernier, il avait posté une lettre ouverte pour la mort du jeune Nahel, provoquant soutiens et critiques. Dernièrement, c’est à propos de la santé mentale et physique des joueurs qu’il s’est exprimé : 
“Il faut prendre en considération la santé des joueurs. C’est pas parce qu’il y a beaucoup plus de matchs que les matchs vont être de meilleure qualité.”
Le joueur de football avait aussi pris la parole, accompagné de son équipe, lorsqu’il avait été victime de racisme sur le terrain pendant un match pour le 3e tour préliminaire aller de la Ligue des champions : alors que le joueur célébrait son but, des cris de singes ont retenti dans les tribunes. Lorsque 2 ans plus tard Mouloud Achour revient sur l’événement, Aurélien Tchouaméni se sent toujours aussi désemparé. “Ça fait mal très honnêtement parce qu’on pense à toutes les personnes qui se sont battues depuis la nuit des temps pour éradiquer ça. (…) On est toujours dans une situation compliqué où il y a encore des actes de racisme, de discrimination, dans les stades, dans la société de tous les jours et forcément à chaque fois on se demande ce que l’on peut faire pour essayer de faire changer les choses.” 

S’il a décidé d’utiliser sa célébrité comme une tribune à certaines occasions, le joueur tient à rappeler qu’“avant d’être un joueur de football, avant d’être une célébrité, on est des êtres humains. Les êtres humains ont différentes sensibilités, surtout sur des sujets qui peuvent être difficiles comme ça. Il y a de la pudeur, il y a des sujets pour lesquels certaines personnalités auront beaucoup plus de facilité à donner leur opinion, d’autres moins. Il faut le respecter. C’est écrit nulle part qu’une célébrité doit absolument parler sur un quelconque sujet.” 
Difficile d’échapper à l’actualité de ces derniers jours et lors du match amical France-Écosse, il a été organisé une minute de silence. Aurélien Tchouaméni a apprécié l’attention du speaker d’aborder le sujet de manière générale et objective. On est dans une situation compliquée où il y a pas mal de sujets douloureux pour la société, donc j’ai beaucoup apprécié le fait que le speaker parle de tout ce qu’il se passe, qu’il n’y ait pas de prise de position. Par exemple, pour parler du conflit israëlo-palestinien, il a parlé des civils tués des deux côtés donc forcément tout le monde se retrouve dans ça. Je trouve que c’est une bonne chose de prendre le sujet de manière un petit peu plus générale pour que tout le monde s’y retrouve.

C’est un rêve, c’est un objectif, quelque chose que tu as visualisé depuis des années, depuis que tu es petit, et que tu as visualisé encore plus pendant la compétition. C’est un rêve qui s’éteint complètement donc c’est dur à digérer. Et puis ensuite tu culpabilises aussi.


Humain mais aussi joueur émérite, le joueur aujourd’hui latéral gauche se souvient ne pas avoir hésité et s’être directement désigné aux tirs au but lors de la dernière finale de la Coupe du monde. Après son échec et celui plus global de l’équipe, défaitiste face à l’Argentine, les jours qui ont suivi ont été difficiles. “C’est un rêve, c’est un objectif, quelque chose que tu as visualisé depuis des années, depuis que tu es petit, et que tu as visualisé encore plus pendant la compétition. C’est un rêve qui s’éteint complètement donc c’est dur à digérer. Et puis ensuite tu culpabilises aussi.
Ceux sur qui il peut compter dans ces coups durs, ce sont bien ses parents. Du haut de ses 23 ans, Aurélien Tchouaméni possède une grande maturité et sait qu’il est toujours essentiel de retourner aux sources afin de ne pas se perdre. Sa famille est son repère et lui permet de toujours retrouver des bases saines. J’ai mes parents au téléphone pratiquement tous les jours. Je sais que quand je suis en train de dévier, ou de sortir du chemin que j’ai voulu et qu’ils veulent pour moi, ils vont être les premiers à me dire “écoute, là ce que tu as fait, tu aurais pu mieux faire”.”
Finalement, le joueur garde à cœur de toujours rester fidèle à lui-même, à ses origines, à sa famille et d’être ainsi le meilleur dans son domaine. 

L’émission est à retrouver en replay sur myCANAL et l’interview d’Aurélien Tchouaméni est disponible sur la chaîne YouTube CliqueTV.

Clique, tous les soirs en clair à 19h45 sur CANAL+. 

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