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Vincent Lacoste : « Un sensible ne se reconnaît pas dans les clichés virilistes »

Clique Quote - Sa passion pour la tecktonik et Michael Jackson, son César et sa quête de légitimité... Vincent Lacoste se confie sur le plateau de Clique.

Le chemin de la légitimité

À l’occasion de la sortie du film Le temps d’aimer, réalisé par Katell Quillévéré avec Anaïs Demoustier et Vincent Lacoste dans les rôles principaux, l’acteur revient sur sa carrière. 

Après avoir été nommé 5 fois aux César, c’est en 2022 qu’il parvient enfin à monter sur scène malgré son angoisse des discours pour son second rôle de Lousteau dans Illusions Perdues. Pour l’acteur, avoir un César n’est pas une finalité. Selon lui, “le César ne change rien, on ne se sent jamais vraiment légitime. Mais je n’ai pas volé ma place non plus. Je suis fier de mon parcours”. “Se sentir légitime ça voudrait dire se sentir arrivé quelque part… et moi je suis encore sur le chemin avec mon bâton et mon béret”, affirme-t-il à Mouloud Achour. 

Ce chemin se compose de rencontres qui l’ont fait grandir et qu’il n’hésite pas à remercier pour la distance parcourue. Le premier à avoir cru en lui c’est l’auteur de bande dessinée Riad Sattouf qui cherchait le personnage principal de son film Les Beaux Gosses et souhaitait un garçon banal voire même “carrément moche”, selon ses termes. Celui qu’il appelle “l’ancien vilain petit canard” lui rend hommage sur le plateau en revenant sur tout ce qu’il a appris dès leur première rencontre : “Riad Sattouf m’a appris à comprendre ce que c’était que de paraître naturel à la caméra. Il m’a appris le rapport au jeu.”

Un apprentissage qui n’a fait que commencer, plus d’une trentaine de films plus tard, Vincent Lacoste continue de grandir en tant qu’acteur et individu. Il se souvient ainsi de ses rôles dans Hippocrate mais aussi Le Lycéen ou Victoria qui lui ont, tour à tour, permis de créer son camaïeux d’acteur grâce aux conseils des différents réalisateurs. “Thomas Lilti m’a appris à aller vers le drame, à jouer simple. Justine Triet m’a appris à chercher l’illisible dans une scène. Christophe Honoré m’a appris à assumer une virilité”, énumère-t-il. Ce dernier, l’ayant dirigé dans Plaire, aimer et courir vite, Chambre 212 ou, plus récemment, Le Lycéen n’est pas avare en éloge. Pour Vincent Lacoste, “quand Christophe Honoré dit que j’accélère la scène quand j’arrive, c’est le plus beau compliment qu’on m’ait fait”. 

Sensibilité et inspiration

Choisi par Riad Sattouf pour jouer un adolescent maladroit et mal-aimé, Vincent Lacoste se reconnaît dans ce personnage sensible, qui ne correspond pas aux clichés masculins de la société. Selon lui, “un sensible ne se reconnaît pas dans les clichés virilistes qu’on colle aux hommes.  Une personne qui assume sa sensibilité et ses émotions est séduisante”

Plus jeune, l’acteur est passé par toutes les phases adolescentes du début des années 2000. D’abord “fan immense de Michael Jackson. J’avais toutes les cassettes, je dansais comme lui, je m’habillais comme lui”, il est ensuite passé par une grande phase tecktonik. 

Après avoir fait ses preuves sur le plateau avec un moonwalk légendaire, il se souvient de ses meilleurs pas de tecktonik qu’il faisait sur les Champs-Élysées : “À l’époque j’étais mi-street, mi-tecktonik. Mon nom c’était Vectroo. Je faisais des battles à la récré.” Selon la rumeur, cette scène libre aurait été filmée et chez Clique on a très envie d’en retrouver les images…

L’émission est à retrouver en replay sur myCANAL et l’interview de Vincent Lacoste  est disponible sur la chaîne YouTube CliqueTV.


Clique, tous les soirs en clair à 19h45 sur CANAL+. 

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