Manon Fiorot était l’invitée de ce mercredi 5 juin. Première Française à remporter un combat de MMA à l’UFC, Manon Fiorot vise la ceinture qui la propulsera au rang de championne du monde de MMA. Grande sportive, elle a pratiqué le snowboard, le karaté, le jujitsu ou encore le kick-boxing. Plus déterminée que jamais, elle revient sur sa passion précoce pour le sport, ses motivations pour tout gagner et la place des femmes dans le milieu du MMA.
Mon papa était un grand sportif, c’est lui qui m’a appris cette mentalité de vouloir gagner.
Manon Fiorot est une passionnée de sport en tout genre. Elle affirme avoir “toujours beaucoup pratiqué” des activités sportives, notamment le karaté dès le plus jeune âge, une discipline qu’elle a découvert car elle avait “pas mal de copains qui pratiquaient le karaté à l’école”, ce qui lui a donné envie de participer aux entraînements. En rencontrant Christophe Pinna, multiple champion du monde de karaté, Manon Fiorot a découvert “son premier exemple de champion du monde”, ce qui a développé son rêve d’être un jour à sa place. Au-delà du karaté, Manon Fiorot fait du snowboard en compétition et devient plusieurs fois championne nationale. Elle pratique également le jujitsu et le kick-bocking, des disciplines dans lesquelles elle excelle. Toujours en quête de victoire, Manon Fiorot découvre le MMA en 2015, une discipline qu’elle commence d’abord en amateur. Comme toujours, la sportive atteint son objectif, celui de devenir championne du monde de MMA amateur. Cette expérience lui permet d’être repérée par le championnat le plus prestigieux du MMA, l’UFC, qu’elle intègre en 2021. L’occasion pour elle d’accomplir une nouvelle fois son objectif : devenir championne du monde.
Les femmes pratiquant des sports de combat ont longtemps été dévalorisées et jugées, souvent dès l’enfance avec des expressions comme “garçon manqué”. Cependant, des sportives telle Manon Fiorot contestent ces stéréotypes, elle avoue ne pas “aimer l’expression garçon manqué” et pense qu’une “femme peut faire tous les sports qu’elle veut”. En particulier, les femmes engagées dans les sports de combat, comme le MMA, subissent des jugements plus sévères sur leur apparence que leurs homologues masculins. Manon Fiorot constate qu’en tant que “femme combattante, (elle est) beaucoup plus jugée sur le physique que les hommes”. Malgré ces défis, des organisations comme l’UFC ont ouvert leurs portes aux femmes, où elles commencent à être bien représentées. Manon Fiorot souligne cet aspect positif en expliquant qu’à “la base, quand on rentre, les hommes et les femmes ont tous le même salaire”, une exception dans le monde du sport de haut niveau. Néanmoins, les femmes doivent encore faire face à des attitudes misogynes, même de la part de certains combattants ou anciens directeurs de l’UFC. La championne riposte en répondant avec humour que “certains combats de femmes sont beaucoup mieux que des combats d’hommes”.
Le prochain combat que je veux gagner, c’est la ceinture de l’UFC.
Manon Fiorot s’impose dans le monde du MMA en incarnant parfaitement son surnom, « The Beast« . Comme elle l’explique, “The Beast, c’est Manon qui met toute sa vie dans l’entraînement et tout ce qu’elle a dans le combat pour remporter la victoire à chaque fois”. Cette intensité et ce dévouement ont été clairement visibles lorsque la combattante est devenue la première Française à remporter un combat à l’UFC, marquant une étape cruciale dans sa carrière.
En constante évolution, Manon Fiorot ne souhaite pas se reposer sur ses lauriers. Elle est déterminée à améliorer continuellement ses compétences, aspirant à devenir “une combattante de plus en plus complète”. Son ambition ultime est de devenir championne du monde de l’UFC, une étape qu’elle envisage comme imminente. Imaginant un avenir optimiste, elle déclare : “En 2024, je pense que je serai championne du monde”.
L’émission est à retrouver en replay sur myCANAL et l’interview de Manon Fiorot est disponible sur la chaîne YouTube CliqueTV.