Il y a quelques mois, nous vous avions présenté Paul Duan : originaire de Trappes, ce jeune génie des algorithmes (25 ans) a créé une Organisation Non-Gouvernementale, Bayes Impact, dont l’un des buts est de réduire le chômage en France.
Début juillet, Paul était l’invité d’honneur du prestigieux Institut d’Études Politiques de Paris, plus connu sous le nom de Sciences Po. Ce grand établissement forme notamment ses élèves pour des fonctions de cadres supérieurs, dirigeants d’entreprise, journalistes ou pour des carrières dans la politique. Justement, Paul devait prononcer le discours de remise des diplômes de la promotion 2017…
Un honneur d’autant plus marquant (et périlleux) que les élèves ont quasiment le même âge que lui et qu’il avait arrêté sa scolarité à SciencesPo en cours d’année.
Découvrez ci-dessous son discours très touchant (et drôle) :
Le discours de Paul Duan à la promotion 2017 de Sciences Po.
Comme Steve Jobs à Stanford, Emmanuel Faber à HEC ou encore Will Ferrell (!) chez l’USC, Paul Duan s’est prêté à l’exercice très particulier du discours de diplômation en revenant sur des histoires fondatrices de sa vie. Et même s’il est jeune, les deux anecdotes qu’il évoque n’en restent pas moins frappantes.
La première est une quête de sens. Né de parents chinois, Paul Duan raconte comment la pression élitiste de son entourage -un héritage culturel asiatique- l’a conduit à traverser une dépression alors qu’il n’était qu’un enfant. Un passage difficile qui le fera longtemps vivre avec « l’impression de gâcher son potentiel » – en particulier parce qu’il ne trouve pas de sens dans ses actes.
« Pourquoi est-ce qu’on fait les choses ? »
À 21 ans, après un parcours académique exemplaire, Paul travaille dans une start-up aux États-Unis où il gagne très bien sa vie. Mais pour répondre à la quête de sens qui continue de l’habiter, il quitte sa situation confortable pour monter Bayes Impact, une ONG qui veut améliorer le service public grâce aux algorithmes. Il est alors confronté à un deuxième problème : pour trouver sa place dans sa propre société – et faire face à ses contradictions personnelles – il va devoir se lancer dans une quête d’identité.
« Je pensais que c’était par la politique qu’on changeait le monde… »
La conclusion de son discours ? Un message rafraichissant et universel : « J’aurais aimé qu’on me dise : ‘ce n’est pas grave de ne pas savoir qui on est’. Ce qu’il faut, c’est toujours se demander pourquoi je fais les choses ». Des phrases à toujours garder en tête, quel que soit le parcours de vie.
Image à la une : Paul Duan pendant son discours à Sciences Po.