« Nous voulons, à force de pugnacité et d’amour, obliger le cinéma français à nous regarder dans les yeux et commencer à changer. »
A l’initiative de Koï, le magazine de société dédié aux cultures asiatiques en France, une tribune collective sur la représentation des Asiatiques dans le cinéma français vient d’être publiée, notamment en ligne. Après un navrant constat sur le manque de représentation des personnes asiatiques à l’écran – ou alors dans des rôles souvent stéréotypés – cette tribune apparaît comme un appel à la prise de conscience collective.
Le texte dresse le portrait d’une génération qui ne demande qu’à « parler, s’exprimer, faire du bruit » et raconter des histoires : « celles de nos parents, la nôtre ou celles de nos enfants, récits de chemins parcourus ou de rêves en devenir ». Une génération qui rêve d’un cinéma français dans lequel ses enfants se reconnaîtront, et à travers lequel elle pourrait se ré-approprier son histoire et la partager.
Un cinéma français qui serait prêt à retranscrire la vraie vie à l’écran.
Aujourd’hui, de l’autre côté de l’Atlantique, on observe des « success stories », symboles d’un changement naissant et inspirant : Chloé Zhao, réalisatrice d’origine chinoise, récemment oscarisée pour son film Nomadland ou encore Yoon Yeo-Jeong, qui a remporté l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour sa prestation dans Minari, devenant la première actrice coréenne primée aux Oscars.
La tribune appelle à plus de visibilité ainsi qu’à une meilleure représentation des asiatiques dans le cinéma français et a fédéré 130 professionnels du cinéma issus de tous horizons – dont la comédienne Claire Tran, le réalisateur Cédric Klapisch, l’actrice Aïssa Maïga, la réalisatrice et actrice Agnès Jaoui, les comédiens Clovis Cornillac, Steve Tran et Frédéric Chau ainsi que de nombreux directeurs de casting…