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Anthony Bajon : “Je veux grandir et vieillir au cinéma”

À l’affiche du film “Le Dossier Maldoror”, librement inspiré de l’affaire Marc Dutroux, Anthony Bajon est l’invité de Clique. Il aborde son rôle dans L’Amour ouf, sa passion éternelle pour l’acting et sa vision de la masculinité toxique.

Anthony Bajon, cinéphile de talent 

À 30 ans, Anthony Bajon a déjà une carrière bien remplie. En à peine quelques années, il a enchaîné les succès nationaux : “Teddy”, “L’Amour ouf” ou encore “Chien de la casse”. Il se dit profondément influencé par le métier d’acteur depuis le plus jeune âge : “Le cinéma m’a sauvé de tout. Je suis équilibré et stable parce que j’ai eu le cinéma dans ma vie qui m’a fait la courte-échelle.

Anthony Bajon fait partie des très rares acteurs Français à avoir reçu le prix d’interprétation masculine lors du festival de cinéma de Berlin en 2018 pour “La Prière”. “Ce prix, je ne le mets pas en évidence. Il est chez mes parents, et je ne veux pas trop le regarder. Je craignais qu’il me mette la pression.” 

La santé mentale des acteurs

Malgré sa passion pour le septième art, il reconnaît avoir été rattrapé par cette idée fixe. Les tournages à répétition, ainsi que les séances intensives de promotion ont eu un effet rétroactif sur sa santé mentale : “J’ai compris que je devais me nourrir d’autre chose hors plateau et que j’avais le droit d’avoir une identité propre quand la caméra ne tournait pas. Cette obsession avait ses limites.” Il évoque les coups de téléphone de son agent qui lui provoquaient de la tachycardie ainsi que des crises incontrôlables de tremblements : “Je me suis rendue compte que j’avais besoin de vacances, je ne prenais plus de plaisir à être sur un plateau et j’ai eu besoin de prendre du recul parce que pendant un temps, plus rien n’existait en dehors de ça.” À ses yeux, les acteurs devraient être plus encadrés sur le plan psychologique, afin d’éviter les risques de burn-out : “Il y a un vrai tabou là-dessus, mais quand on commence ce métier, c’est très difficile de trouver son équilibre.” 

Anthony Bajon se dit féministe de nature, “au même titre que je respire de l’air, c’est une évidence.” Il invite ses collègues de plateau et le public à s’interroger sur la position de l’homme dans la société : “Il faut qu’on affronte ce que l’homme hétéro cis est devenu depuis des millénaires et essayer de déconstruire tout ça.

“Le Dossier Maldoror”

Anthony Bajon est à l’affiche du dernier film de Fabrice Du Welz, “Le Dossier Maldoror”. Le long-métrage s’inspire librement de l’affaire Marc Dutroux, qui a secoué la Belgique et la France dans les années 90. L’intrigue tourne autour de la disparition de deux fillettes et du conflit entre policiers qui peinent à communiquer et à retrouver les enfants enlevées. C’est un film d’obsession, celle des personnages, qui se perdent dans cette affaire et de l’onde de choc subi par le pays à l’époque. “On sent que la plaie est encore ouverte, le traumatisme est toujours palpable.” Le tournage a d’ailleurs eu lieu dans la ville où se sont déroulés les crimes, Charleroi, que l’acteur décrit comme “une merveilleuse terre d’accueil.

L’interview d’Anthony Bajon est disponible en replay sur myCANAL

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