Bibliothèque, ciné-club, conférences, concerts, ateliers… Le Consulat ouvre ses portes à Paris

« Le Consulat réveille Paris ». Durant cent quatre-vingt jours, de juin à octobre, le 14ème arrondissement de Paris accueille Le Consulat. Pas celui d’Algérie, ni celui du Portugal. Le Consulat tout court. Un nouveau lieu hybride et éphémère où la rencontre des idées et de la créativité entre les gens est l’objectif premier. Une véritable pépinière où émergent des solutions pour l’avenir.

Penser, réunir, danser et agir. Le Consulat souhaite faire bouger les choses en appréhendant de manière ludique, interactive et créative des thématiques comme la culture, l’environnement ou encore l’économie sociale et solidaire. Au programme : un centre d’art qui ne respecte pas les codes des expositions classiques, un eco-working, une bibliothèque, un pôle média, des débats, une boîte de nuit… En bref, tous les jours, de jour comme de nuit, le Consulat vous propose quelque chose à faire.

En immersion dans l’été Parisien, découvrez le film réalisé à l’occasion de l’ouverture du lieu par Remi Besse :

LE CONSULAT ✨AMICUS SALVÈ from REMI BESSE on Vimeo.

Jeune réalisateur de 23 ans, Remi Besse jongle entre des clips pour Ibeyi, des vidéos pour Nike et des expositions de peinture à New York. Rencontre.

@ Remi Besse

Clique : Comment as-tu rencontré Le Consulat ? Quels sont leur objectifs ?
Remi Besse : Le Consulat est porté par une équipe qui œuvre, depuis plusieurs années, à créer des liens entre les gens en rendant Paris festif. Ils veulent fédérer des communautés et créer des prises de conscience collectives autour de causes variées, comme l’engagement social, l’environnement. Depuis le mois de juin, ils investissent cet ancien entrepôt en friche repeint en rose et bleu et y organisent débats, soirées, repas. L’hiver dernier, ils faisaient revivre un club mythique des années 80, Le Palace. C’est à ce moment-là qu’on m’a confié la tâche de mettre en images le Consulat.

@ Le Consulat

Pourquoi avoir choisi l’angle de « la diversité » pour illustrer Paris dans ton film ?
C’était assez naturel de filmer la ville telle qu’elle est en 2018. Elle est donc évidemment diverse en langages et personnalités. C’est un aspect qui fait résonance par rapport à la volonté du Consulat de réunir plein de gens différents sous un même toit à Paris. Que ce soit des jeunes de Saint-Denis qui participent à un concours d’éloquence, des activistes qui se battent pour l’Amazonie, des cuisiniers qui viennent du monde entier, des rappeurs désabusés, des penseurs, des noctambules. Je souhaitais capter ce patchwork de personnalités.

Dans quels quartiers es-tu allé filmer, et qui sont les gens que l’on voit dans ce film ?
On a shooté un peu partout, de Belleville à Montparnasse. Les personnalités qui apparaissent dans le film, ce sont des artistes, des anonymes, des activistes. Ce qui est bien avec le Consulat, c’est qu’on y croise de tout. Le photographe Mathieu César, le rappeur Ichon, la jeune mannequin Adèle Farine, le militant Yannick Jadot. Il y a aussi des gens totalement inconnus, rencontrés dans la rue. En tout cas ce ne sont que des beaux gens.

Quel est le message que tu souhaites transmettre à travers ce projet ?
L’idée est basiquement de donner envie et d’intriguer sur ce qu’est le Consulat, dans quelle ville il s’insère. Si j’arrive à mettre en images une vision assez singulière et positive de la ville où je suis né, le pari est gagné.

Le Consulat par REMI BESSE

Comment décris-tu ton univers artistique ?
C’est délicat de se définir soi-même, peut être que je peux dire généreux. J’aime bien quand un film est nourrissant : à la fois riche visuellement mais aussi dans sa narration, sa bande originale, son montage. Si les gens sont rassasiés je suis content.