Booder parle de la différence, de son combat contre le harcèlement scolaire, et rend hommage à son premier soutien Mouss Diouf sur le plateau de Clique.
Les origines
Je voulais leur rendre hommage
Booder
Booder is back, c’est ce qu’affirme le nom de son nouveau spectacle pour lequel il est en tournée dans toute la France et qui revient sur son enfance, ses débuts et ses galères. Et des galères, l’humoriste en a eu son lot, dès le plus jeune âge. Né au Maroc avec une déficience respiratoire, il n’était pas censé passer l’hiver. Envoyé à l’hôpital Necker, c’est là que tout a commencé pour lui, il “naît une seconde fois” selon ses termes. “Il ne faut pas oublier d’où on vient. Moi je viens de l’hôpital Necker, on m’y a soigné. J’y retourne souvent pour voir les enfants hospitalisés, apporter de la joie dans leur cœur”, affirme-t-il. Lors de ses passages dans les hôpitaux, il remarque le travail des artistes qui viennent mettre un sourire sur le visage des enfants malades. Une mission qu’il prend à cœur et pour laquelle il s’engage aussi au cinéma avec le film Le Grand Cirque : “Les artistes qui vont dans les hôpitaux, faire des tours de magie, des blagues pas drôles, n’ont pas la notoriété qu’ils devraient avoir. Je voulais leur rendre hommage”.
Les débuts sur scène
Connu dès son adolescence pour ses frasques, le proviseur de son lycée lui a même donné un ultimatum pour qu’il s’engage dans la troupe de théâtre de l’établissement. C’est là qu’il découvre le pouvoir de l’improvisation et qu’il réalise à quel point il aime faire rire les gens. Pourtant, Booder n’avait aucune ambition comique et rêvait de devenir comptable, un travail près du chauffage, avec un bureau et pouvant rendre fière sa mère. Il passe son diplôme et tente de trouver un poste, sans succès : “Mon nom, mes origines, ma tête peut-être, le quartier où j’ai grandi sont devenus des tares pour les employeurs. Mais je les remercie car je suis là aujourd’hui”.
J’étais avec lui jusqu’à son dernier souffle
Booder
Par la suite, c’est auprès de l’acteur Mouss Diouf qu’il trouve un soutien indéfectible, le produisant malgré son faible capital en poche. “Quand j’ai commencé, Mouss Diouf a été le seul à m’avoir tendu la main et mis le pied à l’étrier. J’étais avec lui jusqu’à son dernier souffle et j’espère que là où il est, il est fier de moi” se souvient-il ému.
Un humoriste engagé
Le vivre ensemble c’est mon combat
Booder
Il se donne l’objectif de porter ses combats sur scène et de les partager avec son public, toujours dans la bonne humeur et avec légèreté, sans oublier le fond. “Je suis monté sur scène pour dire aux gens ‘peu importe la tête que tu as, d’où tu viens, tu peux être aimé des gens’. Je monte sur scène pour combattre le harcèlement scolaire, le racisme, l’antisémitisme, l’islamophobie” assure-t-il à Pauline Clavière.
Pour l’humoriste, “le vivre ensemble c’est mon combat. On n’est pas différent, on est autrement et c’est ce qui fait la beauté de ce pays”.
Répondant à l’actualité, à la pression des réseaux sociaux et à l’importance du paraître, Booder réagit. Pour lui, “aujourd’hui on est beaucoup dans le paraître et je combats ça. Ça rebondit à l’école et c’est responsable du harcèlement scolaire. Tout est sujet à moquerie”, déplore-t-il.
Pour retrouver l’artiste au naturel, il est temps de réserver sa place pour assister à son nouveau spectacle, en tournée jusqu’à mai 2024.
L’émission est à retrouver en replay sur myCANAL et l’interview de Booder est disponible sur la chaîne YouTube CliqueTV.
Clique, tous les soirs en clair à 19h45 sur CANAL+.