Jean-Pascal Zadi : son enfance à la campagne, la confiance en soi, son amour de la sapologie

Depuis sa révélation dans l’émission X Factor puis son tube “Havana”, Camila Cabello a confirmé son statut de pop star. Invitée de Clique, la chanteuse aux 43 millions d’auditeurs mensuels sur Spotify se confie sur sa santé mentale, sa nostalgie de Cuba et son amitié avec Young Thug.
De La Havane à “Havana”
Depuis son arrivée aux États-Unis à l’âge de 6 ans, Camila Cabello n’a jamais oublié l’endroit où elle a passé une partie de son enfance : Cuba. Comme une évidence, c’est en chantant “Havana” avec Young Thug (2017) que la jeune espoir révélée par X Factor est devenue une pop star mondiale. “La moitié de mon cœur est à La Havane”, chantait-elle.
Interrogée sur ses souvenirs de Cuba, l’artiste s’illumine. “J’ai plein d’images en tête. Je revois ma maison, je me souviens d’odeurs. Les chansons de mon enfance me rappellent les fêtes organisées par mes grands-parents.” Son île lui manque, et c’est précisément ce sentiment d’exil qui nourrit sa créativité. “Quand je suis en studio, il m’arrive de repenser à des chansons que j’écoutais toute jeune. C’est comme ça que j’ai composé ‘Bam Bam’ ou ‘Havana’.” Camila Cabello est une nostalgique.
La chanteuse se souvient avoir émigré sans comprendre qu’elle ne reviendrait pas. « Mes parents sont de bons menteurs. Ils m’ont dit qu’on allait à Disneyland, c’était la meilleure façon de me faire quitter Cuba sans que je pleure ou que je m’accroche au sol. » Installée à Miami, déjà passionnée par la musique, la jeune Camila est une enfant timide : “un jour, j’ai dit à ma grand-mère de se cacher derrière une porte, je voulais chanter pour elle sans qu’elle me regarde.” La passion et l’ambition ont bien vite pris le pas sur la peur du jugement. “Trois mois plus tard, je lui disais que je voulais passer les auditions pour X Factor.”
"Ne lâchez rien et continuez à vous serrer les coudes." – Camila Cabello adresse un message à la communauté Latino-Américaine. pic.twitter.com/QdHj3tA2g0
— CLIQUE (@cliquetv) March 17, 2025
Prendre du recul
Après son passage dans X Factor, Camila Cabello signe son premier contrat en maison de disque à l’âge de 15 ans. À l’entendre, sa santé mentale était alors le cadet de ses soucis. “Je pensais que ma valeur était liée à mon succès, comme tous ceux qui ont commencé très jeunes. À la base, je suis très disciplinée voire obsessionnelle, je pense musique à 100%.” La jeune artiste a dû revoir ses priorités pour éviter le burnout. Aujourd’hui, son discours a radicalement changé : “votre carrière doit être au service de votre vie, pas l’inverse. L’inverse peut rendre malheureux. Et si vous n’êtes pas heureux, tout ça ne sert à rien.”
Pour tenir, Camila Cabello s’efforce aussi de nouer un lien avec d’autres artistes féminines. “Je cherche à faire communauté avec les autres, on échange nos expériences. Nos carrières sont un peu solitaires et il y a beaucoup de concurrence, alors j’essaie de maintenir le contact.” Une solidarité essentielle, quand on constate que les inégalités de genre ne s’arrêtent pas aux frontières de la musique. “Être une femme dans l’industrie, c’est difficile. On scrute votre physique : êtes-vous assez sexy ? Trop sexy ? Il y aura toujours quelque chose à redire, alors le mieux à faire, c’est d’être soi-même.” Après 13 ans de carrière, la chanteuse a acquis un avantage précieux : le recul.
L’interview de Camila Cabello est disponible en replay sur myCANAL.
Camila Cabello est l'invitée de Clique, ce lundi 17 mars à 22h50 en exclusivité pour les abonnés CANAL+. pic.twitter.com/MwXHzCWrY0
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