Alors que la République Populaire de Chine régresse en termes de lutte contre la corruption, le Parti Communiste chinois essaie une nouvelle stratégie pour endiguer ce fléau. Après des sanctions exemplaires contre des dirigeants haut-placés et l’enrôlement de gamers pour traquer les politiciens malhonnêtes, la méthode du pouvoir passe désormais par une application mobile.
Lancée le 1er janvier 2015, annonce l’agence de presse Xinhua, elle permettra de renseigner les Chinois sur les derniers événements en termes de lutte contre la corruption. On ne sait cependant pas encore si elle fonctionnera sous iOS et Android. Selon la même source, la Commission Centrale de Contrôle Disciplinaire, l’organe public qui développe l’appli, connaît depuis septembre une fréquentation très forte de son site internet, sur lequel les actualités sur la lutte anti-corruption sont diffusées. À noter que cette solution a déjà été mise en place localement en 2013, dans la ville de Chongqing, où les citoyens peuvent en quelques secondes reporter un incident.
L’Empire du Milieu n’est pas le premier pays à utiliser les nouvelles technologies pour lutter contre la corruption. Ainsi, le Rwanda a mis en place une hotline pour recueillir les témoignages de corruption, avec des résultats probants, puisque le pays est l’un des moins corrompus d’Afrique. On ne peut cependant pas en dire autant du Cameroun, qui a également son appli depuis 2011, mais où le phénomène prend encore beaucoup d’ampleur. Au tour des Chinois d’expérimenter la technique.