Clique Quote : Olivier Gosselin nous explique comment aborder l’actualité pour les enfants

Après l’actualité de ces derniers jours, le rédacteur en chef adjoint de Mon Quotidien nous explique comment ouvrir la conversation avec les enfants autour de nouvelles anxiogènes.

Difficile d’être passé à côté des différents évènements tragiques qui ont agité le monde et la France ces derniers jours. S’il est parfois compliqué pour un adulte de se préserver du flux continue de “bad news”, les enfants sont aussi touchés par l’actualité et il est important de leur donner les outils nécessaires pour ne pas se laisser submerger.
Selon une étude menée par l’agence Heaven, en 2023, 71% des enfants de 11 ans sont sur les réseaux sociaux et ne sont évidemment pas toujours accompagnés d’un adulte dans leur activité de scroll, pouvant être heurté par les images brutes qui alimentent les plateformes. Le journal Mon Quotidien (10 à 13 ans), précédé du Petit Quotidien pour les plus jeunes (7 à 10 ans) et suivi de L’Actu pour les ados, vulgarise chaque jour les sujets d’actualité. Pour Olivier Gosselin, l’équipe rédactionnelle a à cœur d’intégrer les enfants dans le monde réel pour qu’ils puissent mieux le comprendre. “On se dit qu’il ne faut pas laisser les enfants dans le doute, dans l’interrogation. Donc même si la réalité est difficile, on est là pour leur apporter des réponses.”
C’est dans cette dynamique que les enfants deviennent chaque semaine membre à part entière de la rédac’ : “Deux fois par semaine, le mercredi matin et le dimanche matin, on a des enfants qui sont rédacteurs en chef d’un jour en visio et on teste les sujets avec eux. Donc ça nous permet de voir si on n’est pas à la ramasse sur certains sujets et sur d’autres, quand on a des questions et des doutes, ils sont là aussi et c’est eux qui mettent la patte dans le journal de ce jour-là.”
Les enfants participent aux réunions, donnent leur avis, proposent des sujets et débattent de quoi mettre en Une. Pour les journalistes de l’hebdo, l’une des principales difficultés est de pouvoir se mettre dans la tête d’un enfant afin de répondre à leurs interrogations. C’est pourquoi “Il est toujours bien de partir de la question des enfants. Un enfant a dit qu’il ne comprenait pas comment on pouvait devenir un assassin, parce que quand on est enfant c’est impensable d’assassiner des gens. Ça nous force aussi à nous mettre dans leur tête pour parfois avoir un point de vue différent.”
Olivier Gosselin rappelle donc l’importance de rester factuel, de faire un travail précis de définition du vocabulaire et de créer un lexique à portée de main pour accompagner les enfants dans leur lecture quotidienne.
Factuel mais aussi empathique : les enfants ont besoin d’un soutien émotionnel face à ce tourbillon d’information. “On est aussi là pour essayer d’être dans le ressenti, dans l’émotion. Leur dire, par exemple, que c’est normal d’avoir peur quand on est un enfant, même les adultes ont peur, même les plus courageux. Il faut aussi les rassurer” souligne le rédacteur.

Avec Mon Quotidien, les enfants ont ainsi accès à une information claire, factuelle et évidemment appropriée pour mieux comprendre le monde qui les entoure.

L’émission est à retrouver en replay sur myCANAL et l’interview de Thomas Ngijol est disponible sur la chaîne YouTube CliqueTV.