Faire boire des volontaires, observer leurs conversations puis les enregistrer dans une base de données, le « Corpus du Langage Alcoolisé ». Voilà ce que fait, depuis quelques années, une équipe de chercheurs de l’Université de Munich, , dont le site Fast Company a repéré le travail. Comme les voix des gens sous alcool – qu’ils soient légèrement éméchés ou franchement ivres – sont plus aiguës, et modulent plus, ils ont décidé de les traiter comme n’importe quel accent, et ont créé un algorithme capable d’identifier ce timbre particulier. Résultat : cette sorte de « Dictionnaire audio du bourré », qui recense des schémas de phrase récurrents dans les conversations sous emprise de l’alcool. A terme, le système pourrait être intégré aux véhicules, pour prévenir les comportements à risque : le conducteur répondra à quelques questions basiques – si sa voix flanche, la voiture ne démarrera pas. Il y a de l’idée, mais comme son cousin le laser détecteur de vapeurs d’alcool, ce « dictionnaire » est loin d’être assez fiable pour être commercialisé. Première étape : étendre son panel de langues… Car pour l’instant, il n’est disponible qu’en Allemand.