Mercredi 22 septembre à Bangkok, en Thaïlande. Dans une salle remplie de jeunes, on diffuse le film Amy. Objectif de la séance : sensibiliser l’assemblée (composée d’étudiants, des membres d’associations diverses, et surtout d’une centaine de « délinquants » qui peuplent un centre de détention de la ville, selon Associated Press qui rapporte l’histoire) aux effets néfastes des drogues et de l’alcool.
Amy, documentaire sur Amy Winehouse, décédée en 2011 à l’âge de 27 ans des suites d’une overdose, porte un regard sans concessions, bien qu’intime, sur la chanteuse. À travers des centaines d’archives, le réalisateur Asif Akapir conte une chute – celle d’une Amy intelligente, au talent immense, qui finit par dépérir, traquée par la presse et piégée par ses addictions.
Une scène d’ « Amy »
La projection a été organisée par deux associations locales de santé publique et de lutte contre les addictions, la Thai Health Promotion Foundation et le Stop Drink Network. En prenant à contrepied la fascination qu’exercent habituellement les rockstars, elles espèrent, disent-elles, que le film servira d’exemple (en particulier aux pensionnaires du centre de détention, tous condamnés à 5 ans d’incarcération ou plus pour meurtre, ou pour des crimes liés à la drogue) :
« L’histoire d’Amy est une histoire vraie, qui reflète de réels problèmes au sein de la société, en particulier chez les jeunes« , a déclaré l’un des responsables du Stop Drink Network à Associated Press. « Lorsqu’Amy a ressenti trop de pression, elle a réagi en commençant à boire, mais elle était aussi douée, et elle a perçu ce don ». Il faut, dit-il, que le public apprenne des erreurs d’Amy Whinehouse afin d’éviter de les reproduire. Reste à voir si la méthode a été efficace sur ces jeunes… Mais cela dit – et c’est déjà ça – ils auront au moins découvert un bon film.
Le trailer du film :