Payer son café grâce à une puce électronique logée dans son bras : cela pourrait bientôt devenir une réalité en Suède. Quelques volontaires parmi les 700 personnes qui travaillent dans le complexe de bureaux suédois Epicenter, dont les activités se concentrent sur les nouvelles technologies, peuvent déjà ouvrir leur portail et actionner la photocopieuse avec une puce électronique placée sous leur peau.
Rory Cellan-Jones, correspondant « tech » pour la chaîne britannique BBC, a voulu se prêter au jeu : il s’est lui-même fait poser l’une de ces puces. Une expérience qui le laisse dubitatif, à l’image des employés du site : quand certains se demandent pourquoi déployer tout cet attirail simplement pour ouvrir une porte, d’autres s’opposent fermement à une telle intrusion de la technologie dans leur vie.
L’entreprise en charge de l’implantation des puces leur oppose l’argument de la pédagogie : « Nous voulons comprendre cette technologie avant que de grandes entreprises et des gouvernements viennent vers nous », affirme-t-elle, « et qu’ils nous disent que tout le monde devrait se faire implanter une puce. La puce des impôts, la puce Google, la puce Facebook ». Peut-être… Mais est-ce là une raison suffisante pour devenir des cyborgs avant l’heure ?
(Voir aussi : le reportage vidéo de BBC Afrique)