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Société

EXCLUSIF : les caméras de Clique sont entrées dans la maison d’arrêt de Villepinte

C’est un document rare et exclusif que Clique Dimanche vous propose de découvrir. Nos caméras ont pu, le temps d’une journée, aller sur le terrain et s’immiscer dans l’envers du décor de la prison de Villepinte, une prison qui, comme beaucoup d’autres, tire la sonnette d’alarme sur un des problèmes majeurs du système carcéral français : la surpopulation.

À l’intérieur de la prison de Villepinte, un document exclusif Clique Dimanche.

Emmanuel Macron en a fait une des thématiques phares de son quinquennat. Le 6 mars dernier, le Président de la République a présenté devant l’Ecole Nationale d’Administration Pénitentiaire (ENAP) d’Agen, ses réformes pénales et sa refonte tous azimuts de la structure pénitentiaire.

« Entre les laxistes qui voudraient que personne ne soit puni et les vrais durs qui seraient pour emprisonner les gens, quelles que soient les mauvaises conditions, je ne crois à aucune de ces options, car cette vision manichéenne dispense d’une vraie réflexion sur le contenu moral et politique que nous devons donner au sens de la peine » – Emmanuel Macron, le 6 mars 2018 à L’ENAP. 

Léa Poplin, directrice de la maison d’arrêt de Villepinte en Seine Saint-Denis fait partie du personnel carcéral qui a entendu cet appel. À trente-quatre ans, cette femme souhaite bousculer les codes de la détention en l’humanisant progressivement.

La prison de Villepinte a souvent servi de caisse de résonance pour dénoncer et alerter sur les conditions de travail du personnel d’un côté et sur les conditions de détention pour les détenus, de l’autre. Là-bas, les chiffres donnent le vertige et rendent compte de certaines problématiques endogènes à la prison : tous les trois jours, un employé se fait agresser, la moitié des détenus a moins de vingt-cinq ans et le taux de remplissage atteint un chiffre record de près de 200%, ce qui en fait l’une des prisons les plus surpeuplées de France.

À la maison d’arrêt de Villepinte, 583 places sont disponibles pour 1070 détenus sur place. Un record.

Mais derrière cette avalanche de problématiques qui ralentit l’amélioration des conditions de détention, Léa Poplin reste tout de même fière d’un projet ayant vu le jour il y a deux ans dans l’établissement : le « module respect ». Situé au bâtiment E de la maison d’arrêt, ce module est appréhendé comme un outil de lutte contre la violence et servirait de levier de réinsertion. Les modalités ? Le personnel pénitentiaire donne les clés des cellules aux détenus qui ont, en échange d’une conduite irréprochable et de vingt-cinq heures d’activités par semaine, un accès facilité aux activités.

Devant les caméras de Clique Dimanche la directrice confie une conviction qui l’anime par dessus tout : celle de « rendre le temps de détention utile et d’éviter toute récidive ».

Image à la Une : Clique Dimanche

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