Un festin de pastrami et de « brisket » (de la poitrine de boeuf) pour la bonne cause : c’est le concept des dîners organisés à Brooklyn par plusieurs professionnels de la restauration Juifs et Musulmans, qui reversent une partie de leurs recettes à une association d’aide aux réfugiés.
L’histoire, racontée par le quotidien israélien Haaretz, a des airs de Kamoulox. En plein mois de Ramadan, David’s Brisket House, un petit restaurant de spécialités juives du quartier de Brooklyn, à New York, a organisé un ftour – un dîner de rupture du jeûne.
Lors de ce dîner d’un peu plus de vingt personnes, le troisième volet d’une série de quatre événements, il y avait quelques Musulmans, quelques Juifs, mais surtout de fins gourmets venus goûter à ce que de bienveillants (et très nombreux) Internautes surnomment « le meilleur pastrami de New York ».
Le restaurant, créé dans les années 30 par un Juif nommé David, a été repris par deux associés yéménites dans les années 70, l’un Juif, l’autre Musulman. Aujourd’hui, seul l’associé musulman a conservé ses parts. Avec l’aide de sa famille, ils poursuit l’héritage culinaire du fondateur du lieu, tout en s’assurant que la nourriture soit… halal.
L’un des sandwichs servis chez David’s Brisket House (photo postée sur Yelp par un client en extase).
Sur les 45 dollars par tête qu’est facturé le repas, 10 sont reversés à l’association HIAS (the Hebrew Immigrant Aid Society, soit, en Français, la Société Hébraïque d’Aide aux Migrants). La structure, soutenue par plus de deux mille rabbins à travers les États-Unis, est l’une des plus actives du pays dans l’accueil et l’insertion des réfugiés. C’est aussi l’une des plus anciennes : elle œuvre depuis 130 ans. Aujourd’hui, bon nombre des réfugiés auxquels elle vient en aide sont de confession musulmane.
« Ce n’est pas beaucoup, mais cela signifie que HIAS va récolter à-peu-près 1 000 dollars » sur les quatre repas, explique l’homme à l’origine de l’initiative, le « guide culinaire » David “Fat Dave” Freedenberg (qui organise des visites de New York par ses restaurants). En France, des événements organisés par des restaurateurs en faveur des réfugiés voient aussi le jour : c’est notamment le cas de ceux organisés par l’association Va Faire Cuire un Œuf, dont nous vous parlions dans un précédent article.
Photographie à la Une – Times of Israel.