Le général Ghislain Réty est le chef du Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale, mieux connu sous le nom de GIGN, depuis août 2020. Membre du commandement depuis 1995, il s’engage depuis en pilotant des missions d’interventions de grandes envergures nécessitant des hommes spécialement entraînés. Il était l’invité de Clique ce mercredi 27 mars pour mettre en lumière une unité d’élite qui fascine.
Quand on rentre au GIGN, c’est une affaire de famille. Les épouses, les parents, parfois les enfants savent les risques que l’on prend.
Devenir membre du GIGN est un engagement d’une vie, une passion qui vient, notamment pour le général Réty, dès le plus jeune âge. Après deux années de classe préparatoire, Ghislain Réty choisit l’école militaire Saint-Cyr, au dépend de l’École Polytechnique, dans le but d’obtenir une meilleure préparation pour le concours du GIGN. Après 25 années au sein de l’unité d’élite, il devient le 11ème commandant du GIGN. Pour ces militaires, la vie est rythmée par le groupe, il est parfois difficile de trouver un équilibre lorsqu’il y a “2800 missions par an, donc sept à huit missions par jour” et que le commandement est dispersé sur plus de 14 territoires, en France métropolitaine, dans les Outre-mer mais aussi à l’international. Quand on est membre du GIGN, il est donc possible de profiter parfois de “certains week-ends ou certaines soirées” en famille, mais en ayant toujours en tête le fait qu’il est possible d’être “rappelé à tout moment”. Tout l’écosystème de ces militaires gravite autour de ce métier passion, et il peut être compliqué d’allier vie de famille et vie professionnelle. Les gendarmes membres de ce groupe le savent, s’engager dans le GIGN, c’est “s’engager pour la vie”, la devise de l’unité.
Il y a toujours une peur avant un assaut, on sait que potentiellement on peut mourir.
“S’engager pour la vie” donne lieu à plusieurs interprétations, “quand on s’engage c’est au risque de sa propre vie et pour la vie des autres”. Au GIGN, on déplore 13 décès, dont dix en entraînement, le dernier en mission étant Arnaud Blanc le 25 mars 2023 en Guyane. Être prêt à donner sa vie pour les autres, c’est le serment que ces hommes et femmes prêtent lorsqu’ils intègrent l’unité, mais c’est aussi une peur qui est “toujours présente avant un assaut”,car la mort est dans les esprits de chacun. La peur est d’autant plus présente pour le général Ghislain Réty qui, lorsqu’il y a une opération, a la responsabilité de ses équipes, mais surtout, si un malheur arrive, a pour rôle de l’annoncer à “des parents, des enfants, des camarades”. Aujourd’hui, la crainte est d’autant plus présente que les récents événements tragiques qui ont touché la Russie sont dans les mémoires de chacun. À l’approche des Jeux Olympiques, le GIGN se prépare pour éviter un scénario catastrophe, mais le général souhaite rassurer les Français, le GIGN est préparé à contrer la menace terroriste, de tels scénarios font partie de leur entraînement et mise en condition quotidienne. Ghislain Réty se dit “très serein et très optimiste”, notamment grâce à la performance des services de renseignements français, et les compétences de ce commandement d’élite.
Le GIGN, une unité qui intrigue, continue de se dévoiler avec le documentaire GIGN, Unité d’élite diffusé sur Canal + Docs à partir du vendredi 5 avril, qui retrace huit opérations emblématiques du groupe depuis sa création jusqu’aujourd’hui, année de son cinquantième anniversaire.
L’émission est à retrouver en replay sur myCANAL et l’interview du général Ghislain Réty est disponible sur la chaîne YouTube CliqueTV.
Clique, tous les soirs en clair à 19h45 sur CANAL+.