Pour résister aux publicités géantes incrustées dans le paysage urbain, les agacés du panneau d’affichage s’expriment clandestinement, à coup de crayon – ou de clé à molette. À Grenoble, 16e ville de France, le maire écologiste Eric Piolle a décidé de s’y attaquer autrement. Sa décision, radicale : radier les panneaux d’affichage des rues de la ville.
Alors que le contrat de Grenoble avec la société JC Decaux touchait à sa fin, le maire ne l’a pas renouvelé. La société d’affichage perd 2000 m2 d’espace – 326 panneaux publicitaires exactement, rapporte le Dauphiné Libéré – mais conserve tout de même 1000 abribus. Irréductibles pour l’instant, ils pourraient eux aussi disparaître en 2019, lorsque le contrat touchera à son terme.
Pour se défaire d’un modèle économique qu’il juge « obsolète » et « trop agressif » sans faire plonger la ville, Eric Piolle affirme qu’une réduction des frais protocolaires et de la rémunération des élus suffiront. Les panneaux seront remplacés, précise-t-il au JDD, par des panneaux « libres et culturels » , dédiés à l’expression des citoyens.