Au Japon, on ne plaisante pas avec l’éthique du travail. Selon Associated Press, plus de 22% des Japonais travaillent plus de 49h par semaine, contre 11% des Français et des Allemands et 16% des Américains (en Corée du Sud en revanche, c’est le cas de 35% de la population). Dans ce contexte, prendre l’intégralité de ses jours de vacances est très mal vu.
Un Japonais s’octroie seulement un peu moins de la moitié des congés auxquels il a droit – soit 9 jours par an, en moyenne. Parmi ces rares moments de répit, il y en a au moins un réservé aux éventuelles maladies. Associated Press évoque un phénomène d’autocensure et de culpabilité : inquiets de l’éventuelle aigreur de leurs collègues, la plupart des Japonais n’oseraient tout simplement pas poser de congés.
Conséquence directe de ce rythme effréné : un épuisement général, un moral en berne et une vie sociale quasi-inexistante. Pour y remédier, le Japon va proposer une nouvelle loi, à l’occasion d’une session parlementaire initiée le 26 janvier. Ce texte prévoit d’obliger l’employeur à s’assurer que ceux qui travaillent pour lui prennent bien leur jours de vacances.
La loi promet aussi de garantir un emploi du temps plus flexible : les employés qui ont des enfants pourront alléger leurs horaires pendant les mois d’été, lors des vacances scolaires. Le texte est à l’étude depuis plusieurs années, mais s’il n’est discuté qu’aujoud’hui, c’est parce que la prise de conscience du Japon quant à ses l’extrême exigence de ses standards en entreprise n’est qu’un phénomène récent selon le site Mashable, qui consacre un reportage au sujet.