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Jean-Pascal Zadi : son enfance à la campagne, la confiance en soi, son amour de la sapologie

Acteur, réalisateur, producteur et désormais sapeur, Jean-Pascal Zadi est l’invité de Clique. Il revient sur son César pour “Tout simplement noir”, son passé dans le rap et l’importance de la confiance en soi.

Je ne savais même pas que j’allais être acteur

Jean-Pascal Zadi se révèle au cinéma en 2021 dans la comédie “Tout simplement noir”. Pour ce premier rôle, il obtient le César du meilleur espoir masculin, une consécration inattendue : “Je ne savais même pas que j’allais être acteur, nous c’était footballeur ou rappeur. Je commence à comprendre que je suis acteur que maintenant, 4 ans après mon César”. Pour la 50e année des César, il y est retourné en tant que maître de cérémonie.

Sa vie avant le cinéma : la campagne et le rap

Né à Bondy, Jean-Pascal Zadi a ensuite grandi dans un petit village en Normandie.  “L’été, j’allais en vacances à Sarcelles ou à Bondy”, raconte-t-il. Issu d’une famille nombreuse et modeste, il a très tôt cherché à s’affranchir des déterminismes sociaux : “Je ne me trouve pas spécialement talentueux mais je suis très déterminé, c’est ce qui m’a permis de faire des choses dans la vie”.

Avant le cinéma, c’est dans la musique qu’il tente sa chance. Au début des années 2000, il fonde avec son frère le groupe de rap La Cellule. Malheureusement, cela ne marche pas aussi bien qu’il le voulait : “L’époque à laquelle je rappais était dure, il y avait la crise du disque”. Cette expérience lui a néanmoins ouvert les portes de la réalisation puisqu’il met en scène plusieurs clips pour son groupe.

L’acteur le mieux sapé

Jean-Pascal Zadi revient sur grand écran avec “Prosper”, le thriller comique de Yohann Gloaguen sur le thème de la sapologie. “La sapologie, c’est le fait de s’autoproclamer beau gosse. Un sapeur, je trouve que c’est un modèle de la vie de tous les jours”. La sapologie est un mouvement né à l’époque coloniale au Congo lorsque les Congolais se sont mis à porter et réinterpréter les habits des colons pour affirmer leur identité. “La sapologie c’est un acte politique à la base”, explique l’acteur. Il ajoute que le film est une ode à la confiance en soi dans une époque où l’apparence prend trop d’importance : “Aujourd’hui on a pas beaucoup d’occasion de se célébrer. On est écrasé par beaucoup d’images, par Instagram, par la pub… On finit par se sentir moches”. 

Toujours plus productif, Jean-Pascal Zadi confie être en pleine préparation de son deuxième long-métrage en tant que réalisateur, dont la sortie est prévue pour 2025. 

L’interview de Jean-Pascal Zadi est disponible en replay sur myCANAL.

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