En réaction au documentaire réalisé par Charles Villa et intitulé “#LoveArmy : Où es-tu Jérôme ?” qui retrace les zones d’ombre et les incohérences dans la dernière mission humanitaire du vidéaste Jérôme Jarre, ce dernier était l’invité de Clique le lundi 25 mars pour s’exprimer vis-à-vis du reportage.
J’ai fait n’importe quoi sur la com’ lors de cette aventure Rohingya.
Jérôme Jarre commence sa carrière en 2012 sur Vine et obtient vite une renommée internationale avec plus de huit millions d’abonnés. Désireux d’utiliser sa notoriété pour se rendre utile, il lance le #LoveArmy et récolte des dons pour mener des actions humanitaires de grande envergure en Somalie et au Bangladesh. Cependant, de retour de sa mission auprès des Rohingyas en 2018, il disparaît des réseaux sociaux jusqu’en 2022 et reste très discret jusqu’au 20 mars dernier, date de sortie du documentaire Brut. À la vision de celui-ci, Jérôme Jarre le reconnaît, il a été “tellement arrogant” par moment qu’il comprend pourquoi les gens se sont fortement exprimés lorsqu’ils ont vu les épisodes. Il avoue même que, s’ il regardait le documentaire sans avoir entendu parler de cette histoire, il trouverait “le personnage infâme” puisque son principal problème, durant et après la mission, a été le choix de sa communication.
Jérôme Jarre ne communique pas assez sur les activités de la #LoveArmy pendant leur intervention avec les Rohingyas, préférant travailler de son côté, sans communiquer les réels chiffres ou avancées à ses abonnés, mais également aux influenceurs qui participent au projet comme Natoo, Seb la frite ou Mister V, et qui témoignent dans le documentaire Brut. Aujourd’hui, l’ancien influenceur regrette une chose, c’est de ne pas avoir sorti le documentaire qu’il a réalisé pendant la mission humanitaire, et qui pourrait selon lui rétablir la vérité sur tout ce qu’il s’est passé avec les dons de la #LoveArmy. Aujourd’hui, le documentaire de Charles Villa, notamment dans son teasing, donnerait selon le principal intéressé l’impression qu’il a “disparu” et qu’il se “cache”, ce que Jérôme Jarre déplore, même s’ il considère avec du recul que cette situation aurait pu être évitée s’il s’était exprimé davantage sur son projet.
L’argent a été donné à des ONG, c’est quand même le truc à retenir de ce projet.
Même si Jérôme Jarre reconnaît avoir fait des erreurs lors de cette mission, notamment au sujet d’omissions et de mensonges, il reste persuadé qu’on ne peut blâmer une action qui a pour but de faire du bien aux autres. Pour lui, le plus important, et l’information à retenir, est que “l’argent a été donné à des ONG” et qu’il a utilisé ses compétences au maximum pour “donner aux associations qui allaient embaucher le plus de Rohingyas”. L’ancien créateur de contenu l’affirme, il est resté avec les Rohingyas “jusqu’au bout” et n’est reparti que lorsqu’il savait “exactement quelles associations avaient les dons”, au dépend parfois de sa santé. Dans Clique, Jérôme Jarre se défend d’abord sur la question de l’argent, mais aussi sur les associations avec lesquelles il travaille sur ce projet, notamment l’association turque IHH, soupçonnée d’être proche du président turc Erdogan, mais également de différents groupes terroristes. Selon l’ancien “Viner”, travailler avec ce genre d’associations est une nécessité dans la mesure où elles sont capables d’utiliser les dons de la manière la plus bénéfique possible, et que leur action avec les Rohingyas diffèrent en tout point des actions qui ont pu être commises en Turquie.
Aujourd’hui, Jérôme Jarre souhaite continuer d’aider les gens dans l’ombre, mais maintient son ambition de sortir le documentaire qu’il a tourné lors de cette expérience, pour pouvoir rétablir sa vérité.
L’émission est à retrouver en replay sur myCANAL et sur la chaîne YouTube CliqueTV.
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