Âgé de 14 ans, le Québécois David Ballas en a déjà marre des nids de poule. Un soir, alors que sa mère le ramène de son entraînement de hockey, la voiture familiale heurte un de ces trous qui causent tant de peine aux conducteurs. C’est le déclic pour le jeune sportif scientifique, qui vagabonde sur Internet et interroge des scientifiques sur les manières d’améliorer la qualité du bitume.
Germe alors dans son esprit le moyen de faire d’une pierre deux coups : d’une part, recycler les 5 millions de plumes d’oiseaux gaspillées chaque année dans la Belle Province, et d’autre part, mettre au point un revêtement imperméable. Un agriculteur de la région lui fait parvenir des plumes pour qu’il fasse ses premiers tests. 98% d’asphalte et 2% de plumes plus tard, et les résultats sont probants : alors que le sol ordinaire des routes laisse passer 50% de l’eau, celui de sa conception n’en infiltre que 6%.
La clé de cette solution miracle réside dans la kératine, une protéine imperméabilisant les plumes. De quoi éviter les poules mouillées d’être trempées trop longtemps, et donc protéger les futures routes d’Amérique du Nord des intempéries. Son projet a déjà été primé par son école, et a été envoyé à plusieurs municipalités. Il pourrait permettre de considérables économies : un paquet de plumes permettant de couvrir une rue entière coûte 11$ (un peu moins de 10€). A titre de comparaison, la ville de Montréal consacre 2,7 millions de dollars (2,3M€) pour l’année 2015 à la réparation des nids de poule.
Image : MontrealGazette.