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Une vidéo : La veillée, où quand Jonathan Cohen raconte sa (vraie) vie
Pour tous les fans de Bloqués, Jonathan Cohen n’est pas autre chose que Serge le Mytho, ce jeune trentenaire à qui la chance n’a pas forcément souri et qui ne cesse de s’inventer une vie à défaut de s’enthousiasmer pour la sienne. Mais Jonathan Cohen a un vécu, des anecdotes (des vraies) et une vision de la vie qu’il a exposé lors de La veillée. Inspirée par les Américains (The Moth), La veillée est un événement créé par Patrick Baud et Damien Maric et consiste à ce qu’un artiste raconte une histoire incroyable sur scène devant le public. Simple et efficace.
La veillée de Jonathan Cohen.
Un (très) long format : « L’esclave de ma famille », une histoire d’esclavage dans l’Amérique moderne
Alex Tizon, décédé en mars dernier, à 57 ans, était un grand journaliste. Il avait remporté le prix Pulitzer en 1997 pour ses enquêtes, et était célébré pour son sens du récit ainsi que ses articles longs et extrêmement documentés. Dans cet article posthume publié par The Atlantic, il revient sur la vie d’Eudocia Tomas Pulido – ou « Lola », pour l’enfant qu’il était lorsqu’il l’a connue. Elle avait fait le chemin des Philippines aux Amériques avec leur famille, préparait trois repas par jour et lavait les affaires de tout le monde, sans contrepartie financière.
Lola, l’esclave de la famille d’Alex Tizon. Photographie © The Atlantic.
Ce n’est qu’au bout d’un certain temps qu’Alex a compris que toute sa vie, il avait eu une esclave à son service – alors même que sa famille, appréciée de tous, était reconnue comme une « famille d’immigrés modèles » par ses voisins et sa communauté. Lola, rappelle-t-il dans cet article poignant, a passé 56 ans à se plier aux ordres de sa famille. Elle n’a jamais touché un sou.À lire en anglais sur The Atlantic.
En écoute (55 minutes) ci-dessous :
Un reportage photo : au paradis des Furbys, des Pez et des Tamagochis
Dans le quartier d’Harlem, à New York, un bâtiment sert de dépôt pour les bennes à ordures. Mais l’un de ses étages sert aussi de galerie à une étrange collection : celle de Nelson Molina, l’un des employés désormais à la retraite, qui a prélevé, nettoyé et trié pendant plus de 30 ans les objets qu’il préférait dans les poubelles des gens. L’un des contributeurs du site Atlas Obscura est allé visiter l’endroit, témoignage à la fois riche et original de notre histoire culturelle. Ses photos valent le détour.
À voir sur Atlas Obscura.
Photographie © Atlas Obscura.
Un livre illustré : des aquarelles et du grand banditisme
Pour les besoins d’un article, l’une de nos journalistes a redécouvert ce livre de Raynal Pellicer, publié en 2013. Au départ, ce réalisateur voulait réaliser un documentaire en immersion au cœur de la Brigade de Répression du Banditisme. Deux ans durant, il a sollicité le Quai des Orfèvres, qui lui a toujours refusé l’accès avec une caméra. Et puis un jour, il décide de changer son angle d’attaque et propose un livre illustré avec des aquarelles de l’illustrateur français Titwane. Bingo ! C’est accepté, à la condition de changer les noms des policiers. Un livre intelligent et une plongée didactique dans le quotidien des policiers du 36.
« Enquêtes générales: immersion au coeur de la brigade de répression du banditisme », La Martinière, 208 p., 35 euros.
Bonus : vous l’aviez remarqué ?
Il aura fallu revoir l’intégralité des cinq saisons de cette série multiprimée pour réaliser que la riche américaine Martha Levinson, mère de la Comtesse Cora Grantham dans Downton Abbey, est en fait… Shirley MacLaine, soit l’actrice qui donnait la réplique, dans les années 60, à toutes les grandes stars de l’époque (dont Gene Kelly tout de même). Nous vous en parlions dans la troisième revue de Clique pour son rôle – justement – d’américaine fortunée dans What A Way To Go (1964). Quelle carrière !
Shirley McLaine, à 50 ans d’intervalle :
Sur le tournage de What A Way To Go! au début des années 60…
… et dans « Downtown Abbey », un demi-siècle plus tard. Photographie © Carnival Film & Television Limited.